Démarrée le 20 novembre dernier, la première édition de la compétition Bobobo a connu le sacre du groupe Kékéli Bobobo d’Avétonou qui a battu en finale le groupe N’Tifafa Bobobo de Agou Kebo Agblodomé le samedi 26 novembre à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé)
Thème retenu pour la compétition: « Coutume traditionnelle, cohésion sociale et valorisation de la femme ».
Pour la petite finale, le groupe Kékéli Bobobo d’Agou Kébo-Toé qui a battu le groupe Novissi Bobobo d’Agomé-Kpodzi a ravi la troisième place.
La grande finale s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Dr. Kossi Lamadokou, du maire de Kloto 1 Winny Yawo Dogbatsè, des chefs traditionnels des préfectures d’Agou et de Kloto, des délégations étrangères et de plusieurs autres personnalités.
La compétition est initiée par le Cercle d’Initiatives Citoyennes pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA), en partenariat avec l’Observatoire Panafricain du Leadership Féminin (OPALEF) en collaboration avec le Comité Villageois de Développement et une association des ressortissants de la localité.
Au cours de la finale, les deux groupes ont rivalisé d’ardeur, en déployant toutes leurs énergies, toute la beauté de leurs corps, leur déhanchement et leurs talents pour mettre en valeur cette danse Bobobo.
A l’arrivée, c’est le groupe Kékéli Bobobo d’Avétonou qui a su convaincre les membres du jury.
Le ministre de la Culture a salué le fair-play tout au long de cette compétition. Dr. Kossi Lamadokou a rassuré le comité d’organisation et le promoteur de l’accompagnement du gouvernement à la prochaine édition à travers les appuis qu’il apportera. Il a souhaité que le promoteur soit encouragé pour que l’événement soit pérenne
Pour Monkli Kokou (directeur régional des Arts et de la Culture), ce rythme en voie de disparition mérite d’être sauvegardé et valorisé.
Me Attoh-Mensah Sylvain (coordonnateur de la compétition) a de son côté, relevé l’importance de la sauvegarde de l’identité culturelle de chaque peuple.
«Un peuple qui ignore sa culture, est un peule qui est en déperdition, un peuple qui ne connait pas d’où il vient, ne saura jamais où il va et pour que nous sachions où nous allons, nous devons nous accrocher à notre culture, nous attacher à ce qui fait notre personnalité et être fier d’être nous-mêmes», a-t-il souligné.
Winny Yawo Dogbatsè (maire de Kloto 1) a pour sa part, souligné qu’il est important que les peuples africains et togolais se réveillent pour protéger leurs traditions qui constituent le socle de l’existence africaine.
Chaque groupe ayant compéti a reçu chacun une enveloppe et un certificat de participation. En dehors des enveloppes et certificat de participation, les trois premiers ont reçu des enveloppes consistantes qui leur permettront de se réarmer pour la prochaine édition. Ils auront également un certain nombre de gadgets.
Rappelons que ce festival a regroupé 10 groupes identifiés et sélectionnés dans les préfectures d’Agou et de Kloto : Kékéli d’Avétonou, Dunényo Akpéssé Bobobo de Hanyigba Duga, Névame de Gadjagan, N’Tifafa Bobobo de Agou Kébo Agblodomé, Mawupéassi de Kébo Apéyémé, Djigbodi de Tové Agbéssia, Kékéli de Kébo-Toé, Aménuvévé de Kébo-Kéta, Novissi d’Agomé-Kpodji et Aménuvévé de Tové-Ahoundjo. FIN
De Kpalimé, Peter P. Maglé