Mali: Choguel Maïga se dit prêt à reprendre la tête du gouvernement

Choguel Kokalla Maïga

Le chef de la junte malienne a reçu vendredi Choguel Kokalla Maïga, qui lui a dit être apte à reprendre son poste de Premier ministre après trois mois d’absence pour raisons de santé, selon une vidéo diffusée par la présidence.

L’incertitude subsiste cependant sur une telle reprise. Aucune information n’a été publiée sur la réponse du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. Choguel Kokalla Maïga, 64 ans, a été victime d’un accident vasculaire cérébral en août et a été hospitalisé.

Le colonel Goïta a désigné quelques jours plus tard le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement, pour assurer l’intérim. Choguel Kokalla Maïga a été nommé à la tête du gouvernement en juin 2021 à la suite d’un second coup d’Etat en un an renforçant la mainmise des colonels sur le pouvoir.

Il est l’un des visages de la rupture consommée depuis lors avec l’ancien allié français et ses partenaires, et de la réorientation militaire et politique vers la Russie.

Le colonel Goïta, qui s’est fait investir président, a reçu Choguel Kokalla Maïga vendredi matin en audience, a rapporté la présidence.

« Je me porte bien aujourd’hui (…) Je suis venu le saluer, le remercier et lui dire que je tiens bon aujourd’hui et que je suis apte à reprendre le service », dit Choguel Kokalla Maïga dans une vidéo diffusée par la présidence sur sa page Facebook.

« D’ici quelques jours, il donnera son feu vert pour qu’on reprenne le travail », ajoute-t-il.

L’intérim assuré par le colonel Abdoulaye Maïga n’a pas marqué de rupture ou d’inflexion significative dans la trajectoire suivie par la junte.

Les grandes décisions passent pour être prises dans un cercle restreint dominé par les militaires, ailleurs qu’au siège du gouvernement.

C’est le Premier ministre par intérim qui a pris la parole en septembre à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies, où il s’est livré à une diatribe contre la France, le secrétaire général des Nations unies, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) et des dirigeants africains.

SOURCE : AFP