Grâce présidentielle pour 364 prisonniers: « Ce ne sont pas de grands criminels, mais des personnes ayant commis de petites infractions… », rassure Pius Agbétomey

Pius Agbétomey

Les 364 détenus graciés récemment par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, « ne sont pas de grands criminels, mais des personnes ayant commis de petites infractions et qui sont en fin de peine », a rassuré Pius Kokouvi Agbetomey (garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation).

« Ceux qui ont été libérés ne sont pas de grands criminels, qui ont fait des attaques à mains armées, ceux qui ont violés, ceux qui ont commis de la pédophilie. Ce sont ceux qui ont été passibles de peines à l’issue de petites infractions, des délits à savoir : l’escroquerie, abus de confiance et qui sont en fin de peine. Donc, ce sont des affaires correctionnelles qui ont abouti à des peines correctionnelles », a appuyé le ministre, lors d’une émission spéciale sur TVT.

M.Agbétomey a tenu à rassurer la population, suite à la réaction de certaines personnes à travers un micro-trottoir, diffusé lors de l’émission. Ces personnes craignent une recrudescence de la criminalité les jours à venir.

Selon lui, « ces craintes ne sont pas fondées parce que le premier critère essentiel, c’est que ceux qui bénéficient de cette grâce présidentielle, sont des personnes condamnées. Ce ne sont pas des inculpés, des prévenus ou des gens dont la procédure est en cours. Ce sont des personnes déjà condamnées et qui sont en fin de peine c’est-à-dire qu’il leur reste 2, 3 ou 4 mois à faire à la prison ».

A en croire le ministre, ces prisonniers ont été libérés suite à un « travail minutieux du comité technique mixte justice et sécurité – constitué d’officiers de police et de gendarmerie, de représentants du corps judiciaire et de l’administration pénitentiaire – qui a fait le travail, pour voir ceux qui sont éligibles à cette libération au regard des critères retenus ».

« Donc, ce n’est pas un travail complaisant qui a été fait », a martelé Pius Agbétomey.

« Il est normal qu’à un moment donné, pour des raisons précises et objectives qu’on en arrive là. C’est pourquoi nous pouvons tous applaudir le geste magnanime du chef de l’État », a-t-il ajouté.

Rappelons qu’en avril 2020, près de 1048 détenus avaient bénéficié d’une remise de peine. FIN

Chrystelle MENSAH