Le cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) censé prendre fin samedi, se poursuit sur le terrain, le gouvernement ayant opté pour une prorogation de quatre jours, « afin de consolider les résultats déjà obtenus ». Ainsi donc, l’opération prendra fin le 16 novembre.
Mais pourquoi une telle décision du gouvernement ? Reçu sur le plateau de la télévision nationale dimanche, Souradji Fankeba (directeur des statistiques démographiques et sociales à l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) et Chef du bureau central du recensement (BCR), a donné les raisons.
« Au cours de la période retenue pour ce recensement, nous avons enregistré certaines difficultés, qui ne nous ont pas permis de couvrir toute la population. Au nombre de ces difficultés : le refus de certaines populations, des ménages absents (bien que les agents aient fait plusieurs tours), les difficultés d’accès à certaines localités etc. », a expliqué Souradji Fankeba.
« Tous ces éléments réunis ont amené le gouvernement à proroger la durée de ce recensement pour que ceux qui ne sont pas encore recensés puissent le faire. Nous avons mis en place certains numéros sur lesquels les populations peuvent appeler », a-t-il indiqué.
« Le contrat qui nous lie avec nos agents est un contrat de 3 mois, qui finit en principe le 21 novembre. Nous sommes en train de redéployer les agents qui ont déjà fini pour qu’ils appuient ceux qui sont encore à la traîne. Nous pensons que d’ici quatre jours, nous pourrons boucler le reste des ménages pas encore recensés », a rassuré le directeur des statistiques démographiques et sociales à l’INSEED.
Ce dernier a profité de l’occasion pour lancer un appel aux ressortissants étrangers qui résident sur le territoire togolais.
« Ce recensement général de la population et de l’habitat concerne tous ceux qui résident sur le territoire togolais, parce qu’on a constaté une réticence chez les ressortissants étrangers, qui hésitent à se faire recenser. C’est l’occasion de leur rappeler que ce recensement est différent du recensement électoral. Tout le monde compte », a lancé Souradji Fankeba.
Mercredi dernier, le ministère togolais des affaires étrangères a invité les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Togo, à « mobiliser » leurs ressortissants pour la réussite de ce recensement.
Au total, 10.671 agents recenseurs sont déployés sur l’ensemble du pays pour ce recensement qui a démarré le 23 octobre dernier.
L’article 12 de la loi portant organisation de l’activité statistique au Togo, promulguée le 3 juin 2011, dispose : « Les personnes physiques et morales sont tenues de répondre avec exactitudes, à tous les questionnaires des enquêtes et recensements statistiques prévus, dans le programme statistique national ».
Rappelons que le dernier recensement général de la population au Togo, remonte à 2010 où 6.191.155 personnes avaient été enregistrées.
Le pays, avant 2010, a réalisé trois recensements généraux de sa population et de l’habitat respectivement en 1960, 1970 et 1981. FIN
Junior AUREL