Le bilan à mi-parcours du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5), est « positif », a affirmé mardi Souradji Fankeba (directeur des statistiques démographiques et sociales à l’INSEED), reçu dans le journal de 20H à la télévision nationale (TVT).
L’opération qui a démarré le 23 octobre prendra fin le 12 novembre prochain.Au total, 10.671 agents recenseurs sont déployés sur l’ensemble du pays.
« C’est une grosse opération qui nécessite les moyens logistiques et humains. Nous avons près de 15.000 agents déployés. Tout ceci a traîné un peu au début, mais avec le temps, on s’est vite ressaisi. Il faut préciser que ce recensement a démarré avec une première étape que les gens ignorent. Les trois premiers jours étaient consacrés à la reconnaissance des listes des ménages. C’est au troisième, quatrième jour que le recensement a commencé effectivement. Ça fait 10 jours que nous sommes sur le terrain. Le bilan est positif », a précisé M. Fankeba.
« Le problème majeur que nous avons rencontré, c’est qu’il y a encore certaines poches de réticence dans certaines villes, plus précisément dans les milieux urbains. Mais avec l’intensification de la sensibilisation, nous arrivons petit à petit, surtout que nous avons aujourd’hui, les médias qui sont acquis à notre cause. Dans le processus, nous avons compris que la communication est un volet très important pour la réussite de ce recensement », a-t-il indiqué.
Une « nouvelle stratégie pour accentuer cette sensibilisation »
« Nous avons mis en place une nouvelle stratégie pour accentuer cette sensibilisation notamment la sensibilisation de proximité avec les pouvoirs publics. Ce volet est vraiment suivi par les chefs de cantons et chefs de villages. Actuellement, nous avons aussi mis à contribution les leaders religieux qui à travers les communiqués dans les mosquées et églises. Les gens arrivent à comprendre de plus en plus, le bien-fondé de ce recensement », a poursuivi le directeur des statistiques démographiques et sociales à l’INSEED (Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques).
Selon ce dernier, ce recensement est « régi par la loi statistique et cette loi nous oblige à répondre aux questions des agents recenseurs puisque c’est dans l’intérêt de tout le monde ».
« Obligatoire » de répondre aux questions
« C’est une obligation de répondre aux questions qui seront posées par les agents recenseurs », a martelé M. Fankeba.
L’article 12 de la loi portant organisation de l’activité statistique au Togo, promulguée le 3 juin 2011, dispose : « Les personnes physiques et morales sont tenues de répondre avec exactitudes, à tous les questionnaires des enquêtes et recensements statistiques prévus, dans le programme statistique national ».
Pour un recensement réussi, chaque citoyen est appelé à réserver un bon accueil aux agents recenseurs, et à leur fournir des informations précises.
Un « bon accueil aux agents recenseurs »
« Nous devons réserver un bon accueil aux agents recenseurs qui sont identifiables par des gilets et des badges. Pour ceux qui sont encore réticents, c’est le moment de comprendre que ce recensement est différent de ce qu’ils pensent, en donnant des informations vraies, car c’est pour évaluer après tous les besoins de la population », a souligné le directeur des statistiques démographiques et sociales à l’INSEED.
Les informations collectées lors du recensement, permettront de planifier des actions publiques telles que : la construction d’écoles, de routes, de centres de santé, de logements etc…
En d’autres termes, les travaux permettront de disposer d’une base de données démographiques, sociales et économiques actualisées, fiables et désagrégées, pour répondre aux besoins de planification et de gestion des programmes de développement. Les données recueillies permettront aussi de renseigner des indicateurs nécessaires au suivi et à l’évaluation des agendas nationaux et internationaux, notamment la feuille de route gouvernementale (2020-2025), l’agenda 2063 de l’Union africaine et les objectifs du développement durable (ODD).
Rappelons que le RGPH-5 est régi par le décret N°2018-176/PR du 10 décembre 2018 par lequel le Gouvernement s’est engagé, conformément à la périodicité décennale recommandée par les Nations unies pour ces opérations, à organiser ce recensement, après celui de 2010.
Le dernier recensement général de la population au Togo, remonte à 2010 où 6.191.155 personnes avaient été enregistrées.
Le pays, avant 2010, a réalisé trois recensements généraux de sa population et de l’habitat respectivement en 1960, 1970 et 1981. FIN
Junior AUREL /Bernadette AYIBE