Des parlementaires des pays francophones d’Afrique et le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement (UNREC, basé à Lomé au Togo) se sont réunis via un atelier virtuel ce mercredi, afin d’échanger sur les enjeux et perspectives de l’implication des parlementaires dans les relations civilo-militaires pour des actions publiques plus efficaces en matière de défense et de sécurité, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
Axé sur la thématique : « Relations civilo-militaires et défis sécuritaires : Quel rôle pour les parlementaires », cet atelier de travail a été initié par l’UNREC, et a bénéficié du partenariat de l’Open Society Initiative for West (OSIWA).
Cet atelier se veut un cadre d’échanges et de concertations entre les parlementaires africains et l’UNREC, afin de dégager ensemble des pistes de travail en vue du renforcement de l’implication de l’activité parlementaire en matière d’efficacité des politiques publiques de paix, de défense et de sécurité au regard des enjeux sécuritaires actuels.
Il s’agira ainsi, avec les parlementaires des pays francophones d’Afrique de capitaliser les expériences nationales de participation des élus nationaux aux relations civilo-militaires et d’envisager les perspectives et modalités de l’adaptation du travers parlementaire face aux actuels défis sécuritaires.
« Ces défis sont multiformes, mais ils nous ramènent tous à une évidence implacable : la paix n’est pas un don, elle est une construction collective, une œuvre toujours commune pétrie de l’effort quotidien de chacun, jamais un acquis évident, mais le résultat de l’effort conjuguée des divers acteurs de la vie nationale : citoyens, gouvernants, fonctionnaires, agents des forces de défense et sécurité, parlementaires, acteurs économiques, leaders d’opinion, y compris les leaders religieux et de la société civile », a souligné Anselme Yabouri (Directeur/UNREC).
Pour sa part, le Centre régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) ne saurait manquer à son devoir de partenariat et d’appui aux États et aux organisations régionales pour promouvoir la paix et le désarmement en vue de plus de sécurité humaine.
« En tant que parlementaires, notre rôle est de travailler fortement aux côtés de nos autorités pour amener la sécurité au plus près de nos foyers, de nos familles. La plupart des pays ont donné beaucoup d’importance au volet militaire et sécuritaire, mais ces dernières années, il y a une nuance qui est intervenue et il faut aussi additionner le volet civil et développement local qui est extrêmement important », a indiqué Yaovi Attigbé Ihou (Président de la Commission Défense et Sécurité à l’Assemblée nationale/Togo).
La problématique de la défense des territoires et de la sécurité des populations oblige une réflexion holistique dont la conduite doit s’avérer tout aussi inclusive que participative. Elle appelle une mise à contribution qualitative et précieuse de toutes les composantes de l’Etat et des structures de la nation.
« La question est cruciale, elle est importante. Et face à un enjeu aussi délicat, il est important que les parlementaires qui viennent quand même d’une certaine légitimité se mettent ensemble pour penser les questions de sécurité. On a également l’impression que les questions de défense et de sécurité relèvent d’un certain secret d’Etat qui occulte tous les débats démocratiques alors que nous sommes dans des contextes démocratiques et l’avantage de la démocratie : c’est la pluralité des institutions et la pluralité de l’apport des institutions aux questions publiques », a expliqué William-Oreste Agblonon (UNREC Lomé).
Les échanges ont porté entre autres sur le contexte sécuritaire et les défis de sécurité actuels de l’Afrique, les modalités de l’adaptation du travail parlementaire au contexte sécuritaire actuel, les bonnes pratiques en matière de relations civilo-militaires ainsi que les pistes de renforcement de la contribution des parlementaires aux politiques de défense et de sécurité.
Notons que le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) a été créé par l’Assemblée Générale des Nations Unies sur une demande des Etats membres de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) actuelle Union Africaine (UA).
Le Centre appuie non seulement les Etats, l’Union Africaine mais aussi les Organisations sous-régionales en renforçant les capacités et en fournissant l’assistance technique, matérielle et juridique nécessaire pour garantir une paix et une sécurité durables dans la région. Ses actions visent à restaurer la confiance et à réformer le secteur de la sécurité et de la défense. FIN
Bernadette AYIBE