Le 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) a été officiellement lancée ce lundi à Lomé, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
L’opération, prévue pour durer trois semaines, a démarré lundi sur l’ensemble du pays où 10.671 agents recenseurs sont déployés sur le terrain.
« Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat est une opération de grande envergure qui nécessite une mutualisation accrue des énergies et des ressources de tous genres, afin de garantir sa réalisation complète et efficace. L’importance du recensement n’est plus à démontrer. En effet, qu’il s’agisse de l’Agenda mondial de développement 2030, du Programme d’Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD+25) ou encore de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, tous mettent une pression sans précédent sur les systèmes statistiques nationaux par une forte demande de données désagrégées dont une grande majorité ne peut être générée que par le biais des Recensements généraux de la population et de l’habitat », a expliqué Josiane Yaguibou (Représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population/UNFPA).
Le Recensement général de la population et de l’habitat est une opération statistique qui consiste à dénombrer (compter) toute la population et toutes les habitations d’un territoire donné (en général un pays), à une date précise. Cette opération permet de recueillir des informations sur les individus, les ménages et les logements.
« L’opération de dénombrement se déroulera dans toutes les préfectures du 23 octobre au 12 novembre 2022. Ces agents de terrain ont bénéficié d’une formation qui a permis de les outiller sur l’ensemble des manuels et questionnaires. Ils vont parcourir tout le territoire national pour dénombrer le nombre de personnes vivant dans le pays ainsi que leurs caractéristiques socio-démographiques et économiques. Ils doivent également relever les informations sur l’éducation et la santé, ainsi que les caractéristiques de l’habitat », a précisé le ministre de l’administration territoriale.
Les résultats de ce recensement, a souligné Payadowa Boukpessi, nous permettront d’avoir une meilleure connaissance de la répartition de la structure de la population, de connaître la situation sociale notamment les personnes vivants avec les handicaps, les orphelins, les enfants, les personnes âgées et les femmes à des niveaux géographiquement désagrégés.
Le ministre a invité toute la population à réserver un bon accueil aux agents recenseurs et à leur fournir des informations vraies qui seront traitées dans l’anonymat et la confidentialité conformément à la loi statistique en vigueur au Togo.
« Cette production de grande envergure est recommandée sur chaque 10 ans et il faut la mobilisation de tous pour sa réussite dans notre pays », a appuyé Kouassi Koame (Directeur général de l’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques/INSEED).
Les résultats du recensement vont permettre de disposer d’une base de données démographique, sociale et économique actualisées, fiables et désagrégées, pour répondre au besoin de planification et de gestion des programmes dans le but de réduire la pauvreté. Les données recueillies permettront d’avoir aussi une meilleure connaissance de la répartition et de la structure de la population et de renseigner sur l’habitat, les infrastructures et les équipements publics.
Notons que le dernier recensement général de la population au Togo, remonte à 2010 où 6.191.155 personnes avaient été enregistrées.
Le pays, avant 2010, a réalisé trois recensements généraux de sa population et de l’habitat respectivement en 1960, 1970 et 1981. FIN
Bernadette AYIBE
