Les femmes de Kuma-Apéyéyémé, de Kuma-Apoti et de Kuma-Bala ont été invitées à s’organiser pour identifier leurs droits lies à leurs besoins spécifiques en tant que femmes rurales lors de la célébration en différé de la journée internationale des femmes rurales, mardi à Kuma-Apéyéyémé (environ 140 km au nord-ouest de Lomé).
Initiée par l’ONG Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR), cette célébration – placée sous le thème «Les femmes rurales cultivent une alimentation de qualité pour tous», a reçu l’appui technique et financier de l’ONG Action Solidarité Tiers Monde (ASTM).
Célébrée le 15 octobre de chaque année, cette journée rappelle à tous, la contribution des femmes rurales, y compris les femmes de la commune de Kloto 3, au développement agricole, à la sécurité alimentaire et à l’éradication de la pauvreté.
L’objectif de cette journée, est de donner aux femmes rurales et à leurs organisations, la possibilité de rehausser le profil de la femme rurale, de sensibiliser les gouvernements, les élus et le public sur leurs rôles et de combattre les inégalités et préjugés envers les femmes rurales.
Les femmes de Kuma-Apéyéyémé, de Kuma-Apoti et de Kuma-Bala ont été sensibilisées sur le thème du de l’année et sur les sous-thèmes.
Le meeting de sensibilisation a été précédé d’une caravane à travers les rues du village. La sensibilisation suivie de questions-réponses, a tourné autour du thème de la célébration «les femmes rurales cultivent une alimentation de qualité pour tous» et des enjeux liés à la problématique de l’autonomisation de la femme.
Plusieurs sous-thèmes («la place de la femme dans l’agriculture dans la commune de Kloto 3» et «l’accès de la femme à la terre dans la commune de Kloto 3 : difficultés et perspectives») ont été présentés et débattus par Mme Brigitte Togbévi, présidente de l’ONG Action Protection Mère et Enfants pour le Développement (APMED), la conseillère de Kloto 1, Mme Clémentine Avossé et Togbui Mesu V de Kuma-Apéyéyémé.
Mme Afeto Afua (responsable administrative et financière de CADR, et conseillère de la commune de Kloto 3) a rappelé à l’assistance que la promotion et la garantie de l’égalité des sexes ainsi que l’autonomisation des femmes rurales, contribuent non seulement à une croissance économique inclusive et durable, mais renforcent également l’efficacité des initiatives de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire.
La journée internationale des femmes rurales est à cet effet, un moyen d’obtenir reconnaissance et appui pour les rôles joués par les femmes rurales agricultrices et petites entrepreneuses, a-t-elle souligné.
De son côté, Maxwell Evenunye Kumessi (directeur exécutif de CADR) a invité les femmes en milieu rural, à s’organiser pour identifier leurs droits liés à leurs besoins spécifiques en tant que femmes rurales.
Il leur a signifié qu’elles doivent défendre leurs droits pour leur propre épanouissement.
Les femmes dans le monde rural occupent une place non négligeable en matière de production agricole, mais au même moment, sont victimes d’injustice et d’inégalité en matière d’accès aux crédits, au marché de l’emploi, au foncier et en matière de prises de décisions au niveau des organisations socio communautaires de base, a relevé M. Kumessi.
Ce dernier a invité ces femmes à changer leur manière de faire, afin de prendre le devant pour assurer leur développement local participatif et inclusif. FIN
De Kpalimé, Peter P. Maglé