Soldats ivoiriens détenus au Mali: Gbagbo demande à Goïta de faire preuve de « fraternité d’armes »

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a demandé lundi au chef de la junte militaire au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, de faire la preuve de « sa fraternité d’armes » envers 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis plus de trois mois.

« Il faut demander au président Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’armes avec ceux qui sont en prison là-bas que certains appellent des soldats et d’autres des mercenaires », a déclaré M. Gbagbo, en marge d’une cérémonie célébrant le premier anniversaire de la création de son Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Le chef du PPA-CI a également lancé un appel « au président togolais Faure Gnassingbé » qui joue le rôle de médiateur entre la Côte d’Ivoire et le Mali, de « redoubler d’efforts ».

Il a cependant rappelé que les soldats avaient été envoyés au Mali par la Côte d’Ivoire et, selon lui, « c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité (…) si cela tourne au vinaigre ».

Il a annoncé que son parti allait bientôt envoyer des délégations en Guinée, au Burkina et au Mali dirigés par des juntes militaires issues de coups d’Etat pour « s’informer ».

Début octobre, le président ivoirien Alassane Ouattara s’était montré optimiste à propos des 46 soldats de son pays détenus au Mali.

« Les choses évoluent bien (…) nous pensons que très rapidement nous aurons sans doute un heureux aboutissement », avait dit le chef de l’Etat ivoirien à l’issue d’une rencontre avec son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédeao).

Il avait rencontré la veille à Abidjan le président togolais Faure Gnassingbé. Ces soldats avaient été arrêtés le 10 juillet à Bamako à leur arrivée à l’aéroport. Abidjan et l’ONU affirment qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali, mais les autorités maliennes les avaient présenté comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’Etat.

SOURCE : AFP