Le « projet d’Appui à la production durable du coton en Côte d’ivoire, Tchad et au Togo » (Supporting Sustainable Cotton Production) a été officiellement lancé ce mercredi à Kara, localité située à environ 420 km au nord de Lomé.
Il s’agit d’un projet de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et son partenaire Solidaridad, financé par le ministère allemand pour la coopération économique et du développement (BMZ) pour une durée de 3 ans.
Le projet vise à soutenir 32.500 producteurs de coton dont des femmes et des jeunes dans ces trois pays pour une production de coton durable avec moins d’intrants chimiques et un impact environnemental négatif tout en devenant plus résilients au changement climatique d’ici 2024.
« La NSCT et Solidaridad se sont mis ensemble pour apporter un appui aux producteurs de coton en ce qui concerne les problèmes de rendements, la faiblesse de fonctionnement des groupements de producteurs de coton, et pour tout ce qui concerne l’accès aux service de tous les producteurs de coton », a souligné Mme Estelle Kouakou (gestionnaire du programme d’appui à la production durable du coton).
« C’est un projet qui va durer trois ans et l’objectif est de soutenir 32.500 producteurs de coton dans les trois pays dont 10.000 producteurs au Togo y compris des femmes et des jeunes pour l’utilisation de moins d’intrants chimiques et réduire aussi l’impact environnemental », a-t-elle ajouté.
Lors de la cérémonie de lancement, le projet et ses différentes composantes ont été exposés aux participants.
A l’issue de la présentation, le président de la fédération nationale des groupements des producteurs de coton, Koussouwe Kroufeyi a remercié les initiateurs de ce projet qui ont pensé aux producteurs togolais.
Pour lui, la faiblesse des rendements est le premier facteur de la démobilisation des cotonculteurs, ce qui constitue une menace pour la filière. Il a souhaité voir cette phase pilote, réussir dans la région de la Kara.
Martin Drevon (directeur de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo) a fait savoir que l’objectif général de ce projet entre dans la même logique du groupe Olam pour le renouveau de la filière du coton au Togo.
Pour lui, le projet pilote de la Kara doit se généraliser à la longue. Il a donc invité toutes les parties prenantes à œuvrer pour sa réussite.
En lançant officiellement le projet, le préfet de la Kozah, le Colonel Bakali H. Badibaou a salué les initiateurs.
Le développement de la filière coton s’inscrit bien dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025, a-t-il précisé.
Les défis de ce secteur, a poursuivi le préfet, peuvent être relevés si tous les acteurs « jouent pleinement leur rôle ».
Le Colonel Bakali a donc invité les acteurs de la filière coton à faire en sorte que l’expérience de Kara, soit une réussite et devienne une source de motivation pour l’ensemble des cotonculteurs du pays.
Rappelons que les acteurs de la filière coton au Togo, se sont retrouvés en mai dernier à Kara où des réflexions ont été menées pour de nouvelles stratégies, afin de booster le coton togolais.
Les participants, venus de toutes les régions du Togo, ont réfléchi sur les nouvelles stratégies visant à réveiller le secteur, qui a perdu son dynamisme ces dernières années.
Les différentes mesures annoncées sont entre autres le maintien du prix des intrants agricoles, la livraison à crédit de l’engrais vivrier pour les producteurs, la mise à disposition des zones d’aménagement agricoles planifiées(ZAAP) et le labour mécanisé pour les producteurs qui pourront emblaver jusqu’à 5 hectares. Par ailleurs, le prix du coton passe cette année à 300 F.CFA le kilogramme. FIN
De Kara, Pierre FINTAKPA pour Savoir News