Une mission de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples séjourne depuis lundi à Lomé pour la promotion de la Charte africaine, du Protocole à la Charte africaine relatif aux droits de la femme (protocole de Maputo) et d’autres instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme.
Cette mission de quatre jours conduite par l’Honorable Commissaire Rémy Ngoy Lumbu (Président de la Commission), s’inscrit dans le cadre du mandat de promotion de la Commission tel que prévu à l’Article 45 (1) de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Le séjour de la mission vise aussi à renforcer les relations entre la Commission et l’Etat togolais dans le domaine de la promotion et de la protection des droits garantis par la Charte africaine et les autres instruments juridiques pertinents.
La mission permettra lors de la rencontre avec les hautes autorités et autres acteurs impliqués dans la promotion et la protection des droits de l’homme notamment les représentants des ministères et institutions nationales, les organisations de la société civile y compris les organisations féminines ainsi que tous les autres acteurs concernés par les questions des droits humains au Togo, de recueillir toutes les informations pertinentes sur la situation des droits de l’homme au Togo, d’engager un dialogue avec le Gouvernement sur les mesures législatives et autres prises pour donner plein effet aux dispositions de la Charte Africaine et des autres instruments régulièrement ratifiés, et le cas échéant identifier les défis à relever.
A cet effet, lundi dernier, une première séance de travail s’est tenue avec plusieurs membres du gouvernement. Les échanges, qui ont duré plusieurs heures, ont été l’occasion de faire le point sur les recommandations faites en 2012 lors de la dernière mission de la Commission.
« La situation a beaucoup évolué dans le sens positif, mais comme tout Etat, il y a encore de petites choses qui appelleront un suivi », a indiqué le président de la Commission avant de salué l’adoption et la ratification de plusieurs lois et conventions, ainsi que la mise en pratique des recommandations formulées il y a 10 ans.
Précisons que la délégation aura aussi à visiter les prisons et les autres centres de détention, afin de prendre connaissance des conditions carcérales en République Togolaise.
En rappel, la Charte africaine a établi la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en 1987 à Addis Abeba, en Ethiopie avec comme mission, la protection des droits de l’homme et des peuples, la promotion des droits de l’homme et des peuples et l’interprétation de la Charte africaine en plus de l’exécution de toutes autres tâches qui peuvent lui être confiées par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement. FIN
Chrystelle MENSAH