La mission de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a été reçue ce jeudi à Bamako par le colonel Assimi Goïta président de la transition au Mali.
Le déplacement de cette mission vise à dénouer la crise qui secoue le Mali et la Côte d’Ivoire dans l’affaire des 46 militaires.
Arrivés vers 12H (heure locale) dans la capitale malienne, les présidents Nana Akufo-Addo (Ghana) et Adama Barrow (Gambie) et le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey (qui a représenté le président Faure Gnassingbé), sont repartis dans l’après-midi. Aucune déclaration officielle n’a été rendue publique.
« Les choses vont s’arranger par la volonté de Dieu », a déclaré à l’AFP, un haut responsable malien sous le couvert de l’anonymat.
« Cela ne veut pas dire que c’est un échec. Les Maliens ont été très compréhensifs », a appuyé une source proche de la délégation sous couvert d’anonymat.
L’envoi d’une mission de haut niveau à Bamako, avait été décidé par l’organisation sous-régionale, à l’issue d’un sommet extraordinaire à New York, tenue en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Déjà mardi, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait averti, lors d’un entretien en bambara avec VOA Afrique : « Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c’est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’attente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mais si c’est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas ».
La tension est très vive entre Bamako et Abidjan, dans cette affaire des 46 militaires ivoiriens toujours en détention, qualifiés de « mercenaires » par les autorités maliennes. La Côte d’Ivoire exige avec force, la libération de ses soldats, dénonce une « prise d’otage ».
L’organisation des Nations Unies (ONU) a également appelé à la « libération immédiate » de ces soldats. FIN
Edem Etonam EKUE