Une trentaine de journalistes togolais ont démarré ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de formation axée sur la « sécurité numérique des journalistes face aux nouvelles menaces ».
Les travaux ont été lancés par Tchagnao Arimiyao (président du Conseil national des patrons de presse/CONAPP), en présence d’un représentant du préfet de Kloto.
L’avènement de l’internet a rendu un peu plus aisé le travail du journaliste notamment pour les recherches et la documentation, et lui permet aussi d’aller à la conquête d’un public de plus en plus virtuel. Mais le numérique n’est pas sans danger surtout qu’on y laisse toujours des traces.
Selon le président du CONAPP, le numérique induit un revers qui expose les professionnels des médias à de graves menaces, lesquelles peuvent mettre en péril leur sécurité physique.
« Le journaliste doit constituer lui-même un premier rempart en assurant sa propre sécurité, notamment à travers la protection de ses données numériques », a-t-il souligné.
Et c’est ce qui a amené le CONAPP et son partenaire Reporter Sans Frontières (RSF) à organiser cet atelier, qui permettra aux professionnels des médias, d’être outillés sur des pratiques efficaces pouvant leur permettre de se familiariser avec les outils et services nécessaires pour sécuriser leurs données.
Les participants auront à écouter des communications sur l’état des lieux des mutations du journalisme à l’ère du numérique, puis ils passeront en revue, les mécanismes juridiques de protection (numérique) des professionnels des médias.
Ensemble, ils auront à parcourir l’histoire de l’espionnage et de la surveillance électronique dans le monde, et explorer les méthodes des acteurs qui surveillent les données des journalistes.
Le logiciel Pegasus, qui a beaucoup agité les milieux politiques et la société civile, ainsi que le secteur des médias ces derniers temps, fera aussi l’objet de débat.
Notons que depuis sa création, le CONAPP ne cesse de s’investir dans le professionnalisme de ses membres. FIN
Ambroisine MEMEDE