Des hommes armés ont attaqué un poste-frontière isolé du nord du Bénin, ont annoncé mercredi les autorités, dans une région secouée par la présence de groupes jihadistes mais aussi criminels.
L’armée béninoise est déployée dans la région septentrionale pour contenir les groupes jihadistes présents chez les voisins nigérien et burkinabé, qui s’y aventurent et les menacent parfois, en plus des gangs de trafiquants très présents dans la zone.
« Des hommes armés arrivés sur deux motos ont dévalisé des douaniers qui n’étaient pas très protégés », a déclaré un responsable gouvernemental. Cette attaque semble plus liée à la criminalité ordinaire qu’aux jihadistes, a-t-il ajouté.
Des sources et des médias locaux ont dit que deux civils avaient été tué dans cette attaque survenue à Alibori, près de la frontière avec le Niger.
Une zone très fréquentée par des trafiquants, a précisé une source douanière. Inquiets d’une possible contagion chez eux de la menace jihadiste présente au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les pays côtiers comme le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire cherchent à renforcer leur dispositif militaire pour sécuriser leurs frontières avec ces Etats.
Le Bénin est ainsi en discussion avec le Rwanda pour qu’il lui fournisse un soutien logistique et une expertise dans sa lutte contre les jihadistes dans le nord, où une dizaine d’incursions de ces groupes ont été recensées depuis 2021. L’armée rwandaise a déployé l’an dernier un millier de soldats dans le nord du Mozambique pour aider Maputo dans sa lutte antijihadiste.
SOURCE : AFP