Deux soldats ont été tués et une « dizaine de terroristes neutralisés » lundi lors d’une « attaque complexe » contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, a indiqué l’état-major des armées dans un communiqué.
« Une attaque complexe a visé le détachement militaire de Déou, (Province de l’Oudalan, région du Sahel) dans la matinée » lorsque des « assaillants ont tenté de s’infiltrer dans leur dispositif sécuritaire », selon l’armée.
« Le bilan provisoire établi côté ami fait état de deux militaires tombés et une dizaine de blessés », précise le communiqué qui note « côté ennemi, une dizaine de terroristes neutralisés (tués, ndlr), de l’armement et des motos récupérés ». L’armée n’a pas précisément décrit le mode opératoire des assaillants, mais le terme d’attaque complexe fait généralement référence à l’utilisation combinée d’explosifs et d’armes.
« Des renforts sont actuellement déployés dans la zone pour les opérations de sécurisation. Des actions de riposte sont également en cours », souligne l’état-major.
Cette nouvelle attaque vient alourdir le bilan du mois de septembre déjà lourd dans le nord du Burkina Faso. Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga.
Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire.
Le Burkina Faso, où des militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
SOURCE : AFP