Mois de l’amnistie en Afrique : Lomé accueille la première édition hors d’Addis Abéba

La présidente du CPS

Depuis quelques années, le mois de septembre est déclaré « mois de l’amnistie africaine », quatre semaines durant lesquelles des opérations de collectes d’armes illégalement détenues par la population sont organisées dans tous les États de l’Union Africaine.

Dans le cadre de l’édition 2022, des experts des quinze Etats membres du Conseil de paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (Burundi, Cameroun, Congo, Djibouti, Gambie, Ghana, Maroc, Namibie, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Tunisie, Ouganda et Zimbawe) sont dans la capitale togolaise depuis ce lundi et ce pour deux jours.

Cette édition revêt une touche particulière avec la délocalisation des activités marquant le « mois de l’amnistie africaine » à Lomé, une première en dehors du siège de l’Union Africaine à Addis Abéba.

Le CPS est l’organe décisionnel permanent de l’Union Africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Il constitue un système de sécurité collectif et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflits et de crise en Afrique.

Pour 2063, les États africains rêvent tous d’une Afrique développée, exempt de conflits armées dont l’une des principales causes est la prolifération et la circulation des armes illicites.

En dehors des programmes nationaux des Etats, le « mois de l’amnistie africaine » est donc une occasion offerte aux populations, de remettre les armes en leur possession sans crainte d’une poursuite judiciaire ou d’une quelconque humiliation.

La table d’honneur

Plusieurs activités dont des rencontres d’échanges ont eu lieu lundi à Lomé dans le cadre du « mois de l’amnistie africaine ».

Il ressort des discussions que les Etats doivent intensifier la sensibilisation des populations civiles sur la remise des armes pour le maintien de la paix. Les Etats sont aussi appelés à élaborer des documents juridiquement contraignant. La nécessité d’adopter des stratégiques inclusives qui doivent être mises en œuvre dès maintenant, est aussi l’une des recommandations à l’issue des échanges.

« Il faut que nous arrivions à faire passer le message, que les armes illicites ne sont pas une bonne chose pour notre continent parce que cela va nous diviser. Une arme retirée de la circulation, c’est des vies humaines sauvées », a ajouté pour sa part Bankole Adeoye (commissaire de l’Union Africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité).

En dehors des rencontres d’échanges et de partage, une destruction symbolique des armes illicites récupérées par le Togo a été effectuée au champ de tir d’Agoè.

Il est à noter que le fléau de la circulation des armes illégales, leur prolifération et leur utilisation illicites dans diverses parties de l’Afrique, causent plusieurs morts, le déplacement des populations, la destruction des infrastructures et la perturbation des activités économiques. Aujourd’hui, toutes les régions africaines sont touchées par les attaques des groupes armés terroristes. FIN

YIBOKOU-MENSAH A.