Trois femmes soldates sur les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako (Mali) ont été libérées, a annoncé samedi soir lors d’un point de presse, Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères.
La rencontre s’est déroulée en présence du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop et du directeur de cabinet de la présidence ivoirienne Fidèle Sarassoro.
« Je voudrais vous annoncer que le président de la transition, le président de la République du Mali Assimi Goïta a accepté de procéder à la libération de certains prisonniers. Les trois soldats sont des soldats féminins. Les discussions sont en cours pour que très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale », a précisé M.Dussey.
« Le président Faure Gnassingbé se réjouit que le président Assimi Goïta ait accepté de libérer, en guise d’un geste humanitaire, trois prisonniers sur les 49 », a-t-il ajouté.
Les trois soldates, en uniforme militaire, étaient également présentes à cette rencontre.
Dans une déclaration, le directeur de cabinet du président ivoirien a rappelé les circonstances dans lesquelles les 49 soldats ont été arrêtés.
« 49 soldats ivoiriens déployés au Mali, ont été interpellés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako au motif que leur arrivée sur le sol malien, n’avait pas fait l’objet de notification, ni d’autorisation préalable. La République de la Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fortement regrettable », a-t-il souligné.
La République de Côte d’Ivoire, « soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali », a poursuivi Fidèle Sarassoro, « s’engage à respecter les procédures des Nations unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées, relatives au déploiement des forces militaires au Mali ».
« Enfin, afin d’aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous région, la République de Côte d’Ivoire, s’engage à poursuivre de manière transparente et constructive avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d’intérêt commun », a-t-il affirmé.
Notons que la tension est très forte ces dernières semaines entre Abidjan et Bamako. Les 49 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet à Bamako et accusés par le Mali d’être des « mercenaires », ont été inculpés et écroués. Abidjan avait exigé le 12 juillet, la libération « sans délai » de ses 49 militaires arrêtés « injustement ».
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, médiateur dans la crise qui secoue le Mali et la Côte d’Ivoire dans cette affaire, a reçu le 28 juillet dernier à Lomé, les délégations malienne et ivoirienne.
Le même dossier était également au menu des discussions avec une délégation onusienne conduite par Mme Amina Mohammed (vice-secrétaire générale des Nations unies) qui a séjourné récemment dans la capitale togolaise. FIN
Junior AUREL