Togo: Le phosphate se relève progressivement, affichant des performances encourageantes

Site d'extraction de Hahotoé

Le phosphate togolais se relève progressivement, avec une production annuelle de plus d’un million de tonne ces deux dernières années.

Le Togo a produit en 2020 et 2021, respectivement 1,3 et 1,45 million de tonne de phosphate, contre une production de 799.775 tonnes en 2019. Les années précédentes, les productions ont évolué en dents de scie.

En 2016 et 2017, la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) avait enregistré 732.500 tonnes et 843.000 tonnes. Et en 2014 et 2015, 1,110 million et 1,5 million de tonnes.

Les performances réalisées ces deux dernières années, sont le fruit des investissements consacrés à un plan de relance mis en place en 2010 : plus de 200 milliards de F.CFA investis.

En 2015 et 2018, des permis d’exploitation ont été attribués à deux sociétés spécialisées dans le secteur (TFC et Elenilto), puis en 2019, un double accord de partenariat de plus de 2 milliards de dollars, conclu avec le Groupe Dangote pour la transformation du phosphate et la production de clinker.

Cours mondiaux favorables

Les performances enregistrées ces deux dernières années, interviennent dans un contexte où les cours mondiaux du minerai, principal ingrédient dans la fabrication des engrais, ont doublé l’an dernier, passant de 88 dollars la tonne en février 2021 à 176 dollars en décembre.

Ce prix qui est revenu à 173 dollars en janvier 2022 est passé à 287 dollars en juin dernier, son plus haut niveau depuis 2009. Une bonne nouvelle pour le Togo, les ventes ayant progressé en volume.

Notons que le Togo se situe dans le top 15 des producteurs mondiaux de phosphate. Le pays occupe actuellement la 5e place dans le classement mondial des pays producteurs de phosphate.

En rappel, jusqu’au milieu des années 1990, le phosphate était considéré comme le poumon de l’économie togolais, premier produit d’exportation qui représentait environ 40% des recettes de l’État. Mais la production annuelle s’est complètement effondrée, passant de 5,4 millions de tonnes en 1997 à 800.000 tonnes en 2007, le secteur étant miné par la corruption et la mauvaise gestion. FIN

YIBOKOU-MENSAH A/Rédaction