Une cinquantaine de journalistes ont été sensibilisés lors d’un atelier de deux jours à Lomé, sur les enjeux du numérique et l’implication des nouvelles lois adoptées dans l’exercice de leur profession, pour une bonne pratique démocratique. La rencontre est placé sous le thème : « Médias, démocratie numérique et participation citoyenne ».
Elle est organisée par le ministère de la communication et des médias et le ministère en charge des droits de l’homme. Sont également associés à cet atelier, l’Observatoire togolais des médias (OTM), la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et l’agence nationale de la cyber sécurité (ANCy).
Il s’inscrit dans le cadre de la poursuite des actions marquant la journée mondiale de la liberté de la presse et de la mise en œuvre de l’axe 3 de la feuille de route du gouvernement 2020 – 2025. L’atelier a pris fin vendredi à Lomé. Elle se tiendra également à Kara et à Atakpamè.
Pendant deux jours, les participants ont ensemble réfléchi sur les implications des textes et lois dans l’exercice du métier des médias et sur leur rôle et responsabilité dans l’éducation d’une société. L’accent a surtout été mis sur l’éthique et la déontologie.
Les travaux ont été ouverts par Pr Akodah Ayéwouadan (ministre de la communication et des médias).
« Le terrorisme et l’incivisme numérique qui en découlent menacent la sécurité et imposent aux pays des coûts importants, affectent de manière disproportionnée les plus défavorisés et impactent les autres efforts du gouvernement visant à réduire la pauvreté et à soutenir le développement économique », a déclaré le ministre.
Les médias assument leur rôle avec conviction, responsabilité et l’engagement, a-t-il reconnu, soulignant que les dérives informationnelles qui surfent parfois sur la frontière entre les entreprises de presse structurées et les réseaux sociaux, trouvent encore le moyen de remettre en cause les progrès, de bafouer les règles de la vie en société, de fouler aux pieds la dignité humaine.
Djéri Adjawè (représentant du ministre des droits de l’homme) a appelé les professionnels des médias à la prudence dans l’exercice de leur fonction, surtout en cette période sensible, afin de ne pas être des relais de rumeurs.
« L’usage du numérique demeure un atout indéniable pour les professionnels des médias, mais il peut se révéler nocif lorsqu’une attention particulière n’est pas accordée au cadre juridique qui l’entoure. Il a déclaré que le thème retenu est pertinent et relance le débat sur l’exercice du métier du journaliste à l’aune des nouvelles dispositions juridique », a déclaré Fabrice Petchézi (président de l’Observatoire togolais des médias).
Les participants ont écouté des communications sur plusieurs thématiques dont l’Etat de droit, démocratie et liberté d’expression et d’information : nécessité d’une éducation aux médias numériques, le journalisme sensible à la démocratie numérique et à la participation citoyenne, rôle des médias dans la promotion d’un cyber espace sûr. Des cas pratiques ont également été prévus.
Rappelons que la même rencontre se tiendra à Kara et à Atakpamè.
Ambroisine MEMEDE