Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda a affirmé avoir tué quatre paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner dans une embuscade dans le centre du Mali, selon un communiqué authentifié lundi par l’ONG américaine SITE spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.
L’information a été confirmée à l’AFP par deux élus locaux et une source hospitalière, tandis qu’un haut responsable de l’armée malienne dans le centre se refusait de confirmer ou d’infirmer.
Samedi, « un groupe de mercenaires de Wagner est sorti en motos dans la région de Bandiagara, partant du village de Djallo et se dirigeant vers les montagnes », dit le communiqué.
« Les soldats d’Allah les guettaient (…) et ont pu tuer quatre d’entre eux et le reste s’est enfui », poursuit l’organe de propagande du groupe jihadiste.
Dans un contexte sécuritaire très dégradé, la junte s’est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s’en remettre à la Russie pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste qui a gagné une grande partie du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
Le Mali a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie pour soutenir son armée alors que Paris et Washington dénoncent la présence dans le pays de « mercenaires » du groupe privé russe Wagner, ce que dément Bamako.
La Russie avait admis en mai une présence de Wagner au Mali « sur une base commerciale », sans lien avec Moscou. « Quatre russes ont été tués le week-end par les jihadistes vers Bandiagara », a assuré à l’AFP un élu local qui a requis l’anonymat. Une autre autorité locale a confirmé l’information.
Une source hospitalière malienne dans la région a elle aussi confirmé « la mort au combat de quatre russes ».
« L’un d’eux a transité par l’hôpital de Mopti », a-t-il ajouté. L’armée malienne a mené de nombreuses opérations militaires pour « traquer » les groupes jihadistes dans le centre du Mali depuis le début de l’année.
Plusieurs sources locales ont rapporté que les soldats étaient accompagnés de « soldats blancs ». Le GSIM, dont l’influence sur le terrain ne cesse de s’étendre, comprend une myriade de groupes jihadistes et opère principalement au Mali et au Burkina Faso.
SOURCE : AFP