Robert Dussey (ministre togolais des affaires étrangères) a reçu ce samedi à Islamabad (Pakistan), le « Prix international des droits de l’homme », distinction qui lui a été décernée en décembre 2021 par la Commission internationale des droits de l’homme.
Le chef de la diplomatie togolaise est l’un des deux lauréats de ce prix décerné chaque année par ladite Commission. La diplomatie togolaise est ainsi honorée, une diplomatie très active ces dernières années.
Voici l’intégralité du discours de M.Dussey, après la réception de son prix :
Excellences,
Mesdames et Messieurs, et
Chers jeunes de la génération conscience,
En décembre dernier, alors que j’étais à Abuja à une réunion de la CEDEAO, notre institution communautaire sous-régionale en Afrique de l’Ouest, j’ai été informé par Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Dr. Muhammad Shahid Amin Khan de ma désignation en tant que l’un des lauréats du Prix international des droits de l’homme au nom de la Commission Internationale des Droits de l’Homme dont il est le Président, pour mes services rendus au plan diplomatique au service de l’idéal d’un monde plus juste, équitable, sûr, durable, bref simplement plus humain.
En recevant aujourd’hui la distinction que votre noble institution, la Commission Internationale des Droits de l’Homme, a bien voulu me décerner, ma reconnaissance-gratitude est très profonde dans la mesure où ce prix, au-delà de ma personne, vient récompenser la diplomatie togolaise et africaine qui essaient de jouer leur partition afin d’aider notre monde à faire face aux grandes perturbations et défis de notre temps et à se bâtir davantage en mieux.
La situation de notre monde actuel est celui d’un monde en inquiétant état de désorganisation où nous assistons à la revanche des relents bellicistes sur les consensus internationaux en matière de paix et de sécurité internationales alors que ces dernières sont des biens publics mondiaux dont la garantie et l’effectivité conditionnent l’exercice des droits de l’homme, notamment le droit humain fondamental au développement durable et au bien-être.
Dans la situation actuelle qui est la nôtre, Il y a l’impérative nécessité de rallumer dans les esprits la bougie de la paix et de réactiver dans la conscience de l’humanité les germes de la paix.
Relever cet immense défi de notre temps n’est pas aisé. Mais, fort heureusement, l’Histoire nous enseigne que les périodes de grandes turbulences sont aussi celles d’imaginations fortes, fertiles, d’innovations et d’avancées remarquables. Nous devons et pouvons mieux faire pour la cause de la paix et des droits de l’homme dans le monde dans un élan de fraternité universelle et de solidarité planétaire.
Le prix qui m’est décerné ce jour me convainc que je peux encore et nous pouvons encore mieux faire pour la cause des droits de l’homme et de la paix dans le monde. C’est ici l’occasion pour moi de remercier solennellement la Commission internationale des droits de l’homme et son Président l’Ambassadeur Dr. Muhammad Shahid Amin Khan pour cette récompense aussi symbolique qu’exaltante. Chez nous, le merci est l’autre nom de la reconnaissance et la contrepartie indispensable de la bienfaisance.
Ce prix vient en réalité sceller l’alliance de notre combat commun pour les droits de l’homme et la paix dans le monde. Il s’agit bien d’un combat qui vaut la peine et mérite notre mobilisation commune quand on sait, comme le dit un sage africain, Amadou Hampâté Bâ, que « L’homme est le garant de l’équilibre de la création« . Nous devons travailler davantage pour la santé de la société internationale.
La récompense par l’entremise du présent prix est de la part de votre organisation est l’expression d’un mérite, celui de l’œuvre d’utilité publique internationale qu’elle accomplit pour et en faveur de la cause des droits de l’homme, de la paix, de la justice et de la tolérance qui sont des valeurs transculturelles et universelles incontournables pour notre vivre-ensemble planétaire.
Une fois encore merci.
Junior AUREL