Le gouvernement a échangé ce jeudi à Lomé avec des responsables des partis politiques sur la situation sécuritaire dans l’extrême-nord du pays, rencontre présidée par le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a constaté l’Agence Savoir News.
Le Togo, à l’instar des autres pays de la sous-région, fait face à des attaques terroristes. Depuis novembre 2021, le pays a officiellement enregistré quatre attaques dans la région des Savanes, (extrême nord) dont deux meurtrières. Le gouvernement togolais a décrété depuis le 13 juin dernier, l’état d’urgence sécuritaire dans cette région.
La rencontre tenue ce jeudi à la Primature, a connu une forte participation des leaders des partis politiques (opposition/pouvoir).
Objectif visé par le gouvernement : « informer les acteurs sur la situation sécuritaire actuelle, ainsi que sur les mesures prises par le gouvernement, sur la très haute direction du Chef de l’État Faure Gnassingbé, pour y faire face », indique un communiqué officiel.
Les participants ont également été entretenus, en particulier, sur l’historique du terrorisme et la cartographie sous régionale, l’état de la question par rapport à notre pays, les dispositions et mesures sécuritaires, administratives, économiques et sociales prises dont la mise en œuvre de l’état d’urgence sécuritaire et le plan d’urgence pour la résilience de la région des Savanes.
La rencontre a permis aux autorités de recueillir les contributions des acteurs politiques dans le but d’améliorer les actions déjà mises en œuvre par notre pays afin de faire face à ces menaces terroristes.
« Dans cet esprit de gouvernance concertée et de promotion du dialogue, le Gouvernement a salué l’ensemble des partis politiques pour leur intérêt manifeste, ainsi que les échanges fructueux eus lors de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des consultations régulières qui sont menées avec l’ensemble de la population », souligne le communiqué.
Face à la recrudescence de la menace, et en vue de préserver l’intégrité territoriale contre l’ennemi commun, les participants à ladite rencontre poursuivront les actions de sensibilisation des populations.
« Le gouvernement salue l’ensemble des partis politiques pour leur intérêt et manifestation à cette rencontre qui s’inscrit dans la promotion de l’esprit de dialogue et dans une série de rencontres qui se poursuivra avec les différents acteurs », a déclaré à l’Agence Savoir News, un ministre.
Des actions mises en œuvre
Notons que l’État togolais a anticipé sur la situation d’insécurité dans l’extrême-nord du pays en mettant en place en 2018, l’opération de déploiement des Forces de défense et de sécurité « Koundjoaré » dans toute ou partie des localités frontalières de la région des Savanes. Adaptée à ces zones, cette opération permet aujourd’hui au pays d’améliorer sa réactivité face à la menace.
En 2019, le gouvernement a adopté la loi visant à renforcer la sécurité intérieure, donnant au pouvoir exécutif les instruments nécessaires pour faire face à des menaces sécuritaires nouvelles et durables, tout en assurant un équilibre proportionné entre la préservation des libertés publiques et individuelles et la sauvegarde de la sécurité publique et de l’ordre constitutionnel.
En 2020, une Loi de programmation militaire a été adoptée en vue de renforcer les moyens des armées pour remplir efficacement leurs missions.
Au quotidien et avec tout un équipement adapté, les forces de défense et de sécurité mènent des activités de patrouille et de surveillance.
En 2022, le gouvernement a mis en place le programme d’urgence de renforcement de la résilience dans la région des savanes afin de renforcer la résilience des populations face à la menace djihadiste grandissante et aux effets néfastes de la crise sanitaire de la covid-19, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie.
Suite à la dernière attaque dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022 de plusieurs villages situés dans les préfectures de Kpendjal et Kpendjal-ouest, le président Faure Gnassingbé s’est rendu le 20 juillet 2022 dans la région des Savanes pour apporter son soutien aux populations et recueillir leurs propositions, afin de lutter efficacement contre cette situation d’insécurité. FIN
Junior AUREL