Les autorités du Togo et du Bénin « doivent veiller à ce que la lutte contre les groupes armés respecte les droits humains », a martelé Amnesty International dans un communiqué publié ce mercredi.
L’ONG est montrée au créneau suite aux « informations faisant état d’arrestations et de détentions arbitraires et de violations des droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression », précise le communiqué.
A l’instar d’autres pays de la sous-région, le Togo et le Bénin font face ces derniers mois, à une série d’attaques terroristes meurtrières dans des villages frontaliers au Burkina-Faso.
Amnesty International a profité de la visite du président français Emmanuel Macron au Bénin pour cette sortie.
Selon l’ONG de défense des droits de l’Homme, « des personnes ont été arbitrairement arrêtées et détenues dans les deux pays, notamment sur la base de leur appartenance communautaire ».
« Les forces de sécurité commettent des violations des droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre les groupes armés au Bénin et au Togo, en particulier contre les membres de l’ethnie peul. Il existe un risque que les violations des droits de l’homme deviennent systématiques et s’aggravent, comme c’est le cas des pays voisins qui combattent les mêmes groupes armés depuis plusieurs années. Les autorités béninoises et togolaises doivent y mettre fin maintenant », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« La menace des groupes armés est également utilisée comme prétexte pour restreindre les droits civils et politiques. Dans ses prochaines discussions avec les autorités béninoises, le président français Macron ne doit pas occulter ces dérives au nom d’une lutte mondiale commune contre le terrorisme ou des intérêts économiques et politiques de la France », a-t-elle souligné.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée au Togo, suite à cette sortie d’Amnesty International.
Précisons que le président français Emmanuel Macron est arrivé mardi soir à Cotonou. Il a rencontré ce mercredi, son homologue béninois Patrice Talon. FIN
Junior AUREL