« Choquée et consternée » par les récentes attaques perpétrées dans l’extrême-nord du Togo, la Dynamique Monseigneur Kpodzro, a demandé mercredi une « enquête internationale » et invité le gouvernement à décréter une « période de deuil national pour honorer la mémoire ».
Ces attaques menées dans la nuit du 14 au 15 juillet dans des villages, ont fait « plusieurs morts et des blessés », selon l’armée qui n’a pas donné de chiffres précis.
C’est la quatrième attaque enregistrée par le Togo, depuis novembre 2021. Deux soldats auraient également été tués dans la nuit de lundi à mardi dans le nord, dans une embuscade tendue par des présumés terroristes, selon plusieurs sources. Mais l’armée n’a publié aucun communiqué.
Dans un communiqué rendu public, la DMK « constate que les services de renseignements se laissent surprendre par ces incursions répétées, et semblent incapables de fournir à nos forces de défense et de sécurité des informations idoines pour sécuriser les populations en danger avéré ».
Elle « ne comprend pas pourquoi depuis huit mois que surviennent ces incursions dans une zone soumise à l’État d’urgence sécuritaire, les autorités en place ne disposent pas d’informations avérées sur l’origine et les auteurs de ces attaques. Elle ne comprend pas non plus qu’aucun terroriste n’ait pu être arrêté ».
Ce regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile, demande « l’ouverture sans délai d’une enquête indépendante et internationale pour faire la lumière sur ces douloureux événements ».
La DMK « exhorte les populations à rester solidaires avec les familles éprouvées en les accueillant dans la mesure de leurs moyens» et invite « les associations œuvrant dans le domaine social à apporter leurs soutiens aux familles endeuillées et déplacées ».
« En vue d’une véritable cohésion nationale et d’un élan patriotique face à l’adversaire externe », poursuit le communiqué, la DMK demande au pouvoir de « mettre en place de prendre des mesures pour : endiguer la vie chère, au lieu de l’aggraver par l’augmentation injustifiée des prix de produits essentiels notamment les produits pétroliers qui viennent de connaître une 4e hausse depuis le début de cette année, libérer les prisonniers politiques, favoriser le retour des exilés politiques en toute sécurité et sérénité et engager des discussions franches et sérieuses en vue de solder la grave crise politique née des élections présidentielles du 22 février 2020 ». FIN
Junior AUREL