Le Festival International d’Histoire d’Aného (FIHA), événement visant à offrir le meilleur de cette ville et de la région aux touristes de passage et aux curieux, se tiendra du 6 au 9 octobre, a annoncé ce mercredi le comité d’organisation lors d’une conférence de presse.
Placé sous le thème choisi cette année : « Les Eaux », ce festival est une initiative de la Fondation Aquereburu & Partners en collaboration avec la Commune des Lacs 1.
La Fondation Aquereburu & Partners organise déjà depuis quelques années, le Festival d’Aného, localité située à environ 45 km à l’est de Lomé.
Avec la reprise des activités après la crise sanitaire liée à la Covid-19 (ayant marqué un coup d’arrêt à bon nombre d’activités humaines), l’occasion est à l’innovation, afin de mettre en œuvre un festival qui puisse allier des scientifiques (à travers un colloque) aux activités culturelles et artistiques (spectacles).
Ainsi, le Festival d’Aného devient Festival international d’Histoire (FIHA) : un enjeu identitaire, une belle opportunité pour les populations de manifester leur fierté et un vif attachement à leur histoire et à la ville.
« On organisait depuis 10 ans, le festival d’Aného. L’un des objectifs fondamentaux de notre engagement citoyen, c’est de faire de la culture, un outil de développement. Et ce développement passe par l’organisation d’un festival qui a plusieurs dimensions : une dimension de réflexion sur l’histoire, une dimension d’activité sportive et aussi une dimension d’activité humanitaire. Ce festival a pris une nouvelle dimension avec notamment deux villes : Grand-Popo qui est une ville du Bénin et Sokodé qui est une ville du Togo « , a expliqué Me Alexis Aquereburu (Président du Festival et Maire de la Commune des Lacs 1).
« Il n’y a pas d’Aného sans l’eau, parce que nous sommes des gens de l’eau. Vous avez d’un côté l’océan atlantique et de l’autre côté la lagune. C’est vraiment magnifique. Nous sommes une ville d’eau et nous aimons dans notre ville, célébrer l’eau même s’il arrive que l’eau parfois se fâche avec l’érosion côtière, elle demeure toujours notre amie. Donc, ce festival vise à réconcilier l’eau et nous, car que nous ne pouvons pas vivre sans l’eau et l’eau, c’est notre vie », a-t-il souligné.
‘Associer sciences et praticiens’
Un grand colloque marquera l’ouverture de ce festival, rencontre qui rassemblera des chercheurs du monde universitaire. Sont également attendus, des communicateurs et des conférenciers de plusieurs pays (Bénin, France, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon etc…) pour réfléchir ensemble sur +l’eau+, son histoire et son utilité.
« Nous n’allons pas faire de ce colloque un rendez-vous exclusif entre les hommes de sciences. Il faut également associer sciences et praticiens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous allons ouvrir le colloque au public, mais surtout à ceux-là qui ont en charge l’aménagement quotidien du territoire en l’occurrence les ONG et les communes. Les communes qui, en partagent l’eau peuvent s’inspirer de l’expérience d’Aného pour construire leur localité sur la base des ressources naturelles dont elles disposent. L’eau est un prétexte pour camper et ancrer la ville d’Aného comme pilier de développement au cœur du Togo », a précisé Prof. Essohanam Batchana (Vice-président du comité scientifique du festival).
Pendant ces quatre jours, le FIHA servira de tribune aux historiens, géographes, journalistes, écrivains, chercheurs, philosophes, artistes, gastronomes et intellectuels qui s’intéressent aux sociétés humaines et à leurs longues histoires.
« Le Festival d’Aného de cette année est scindé en trois festivals. On aura le Festival International de l’Histoire d’Aného (FIHA), le Festival International des divinités (FIDA) et les Masters Class culinaires », a appuyé Florent Tiassou (Coordinateur du comité d’organisation).
Il est également annoncé des prix de récompense des œuvres portant sur le thème du festival de l’année dans quatre catégories : littérature, numérique, musique et arts. FIN
De retour d’Aného, Bernadette AYIBE