La première rencontre transfrontalière de l’année 2022 entre la région du Centre-Est au Burkina Faso et celle des Savanes en République Togolaise s’est tenue, les 7 et 8 juillet à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé), sous la présidence du gouverneur du Centre-Est, Colonel Zoungrana Boukaré, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le gouvernement togolais à travers les autorités administratives de la région des Savanes, cette rencontre a bénéficié de l’appui financier de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Elle a été placée sous le thème : « Renforcer la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale le long des frontières les plus sensibles pour le raffermissement de la confiance entre les autorités et les populations ».
Cette assise s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de renforcement des frontières nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ».
L’objectif est de renforcer la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale le long des frontières les plus sensibles pour le raffermissement de la confiance entre les autorités et les populations des cinq régions (le Centre-Est et l’Est du Burkina Faso, la Upper East Region du Ghana, le Département de l’Atacora du Bénin et région des Savanes du Togo).
Les travaux ont été marqués par trois présentations et des débats. Les présentations ont porté sur l’historique de la coopération entre les régions transfrontalières, le protocole de coopération signé le 28 décembre 2021 à Tenkodogo au Burkina Faso. La troisième présentation a été quant à elle portée sur l’identification des actions concrètes et l’élaboration de la feuille de route pour renforcer la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale le long des frontières les plus sensibles pour le raffermissement de la confiance entre autorités et les populations.
A l’issue de ces présentations, les différents acteurs ont pris l’engagement de prendre en compte le transport entre les pays dans la feuille de route, la relecture du protocole de coopération pour prendre en compte les autres régions transfrontalières (engager des démarches en vue de l’adhésion effective des autres régions de l’Est du Burkina Faso, de la Upper East Region du Ghana et du département de l’Atacora au Bénin), de remettre les documents de la rencontre aux représentants des trois régions concernées pour un compte rendu à leurs autorités en vue donner une suite à cette feuille de route.
Le Gouverneur de la région du Centre-Est du Burkina Faso, a exprimé sa gratitude aux autorités togolaises qui ont accepté organiser cette rencontre.
Selon le Colonel Zoungrana Boukaré, « la mise en œuvre réussie de façon inclusive des recommandations permettra sans nul doute d’engranger des résultats considérables dans les actions de développement au grand bonheur des populations ».
Il a invité les différents acteurs à une franche collaboration, à une synergie d’actions en vue d’une reformulation et de la mise en œuvre du protocole pour faire face aux défis communs de développement.
Pour le secrétaire général du ministre de la sécurité et de la protection civile, représentant son ministre tutelle, « la situation sécuritaire dans la sous-région qui est sous la menace de l’extrémisme violent et des attaques terroristes faisant des milliers de victimes fragilise la cohésion sociale ».
Le Colonel Akobi Messan a souhaité que le présent cadre de concertation constitue un mécanisme efficace dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans les pays concernés.
La signature conjointe du rapport par le gouverneur de la région du Centre-Est au Burkina Faso, Colonel Zoungrana Boukaré et le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti a mis fin à cette rencontre. FIN
De Dapaong, Julien SAMA