Le président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta a salué « l’implication forte » et les « efforts de facilitation, en appui aux initiatives du Médiateur de la Cédéao » du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, suite à la levée des sanctions ouest-africaines contre son pays.
M.Goïta a, lors d’une audience accordée jeudi à Bamako au ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, salué « l’élan de solidarité active du Togo et a remercié Faure Gnassingbé pour son soutien à l’effort de dialogue du Gouvernement malien avec la Cédéao et la communauté internationale », indique un communiqué officiel dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Le chef de la diplomatie togolaise a de son côté, « réitéré les félicitations du président togolais à son homologue malien dont l’ouverture d’esprit et la volonté manifeste de sortir de l’impasse ont facilité les pourparlers avec la Cédéao et l’obtention d’un compromis satisfaisant ».
Il a notamment souligné que les récents efforts constructifs déployés par le Gouvernement malien à travers, entre autres, la promulgation de la Loi électorale, y compris la création de l’Agence indépendante de gestion des élections (AIGE) et l’adoption consensuelle et inclusive du chronogramme détaillé du processus de Transition ont contribué de façon significative à l’émergence de la dynamique positive qui a conduit à la levée des sanctions.
Les dirigeants de la Cédéao ont levé dimanche dernier à Accra, les sanctions commerciales et financières imposées depuis janvier au Mali, sanctions jugées « illégales et inhumaines » par Bamako.
Le ministre togolais des affaires étrangères s’est également entretenu avec son homologue malien Abdoulaye Diop.
Lors de la séance de travail, le ministre malien a rappelé la disponibilité du gouvernement du Mali à tenir ses engagements régionaux et internationaux et sa détermination à réaliser les objectifs essentiels de la Transition à travers la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation du référendum constitutionnel et d’élections libres, transparentes et crédibles, pour le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé.
L’accompagnement des pays voisins
M.Diop a souligné que le Mali a besoin de l’accompagnement de ses voisins dans ce processus et a, à ce titre, demandé au Togo de continuer ses efforts de facilitation et d’appui à la Transition.
Les deux ministres ont saisi l’occasion de cette visite de travail pour saluer les efforts constants de la Cédéao et des partenaires sous-régionaux, africains et internationaux qui ont permis de surmonter les situations de blocage et le risque d’enlisement.
Pour le Togo, a rappelé M.Dussey, le dialogue, la capacité d’écoute mutuelle et la concertation permanente demeurent les voies indispensables de dépassement des désaccords.
Il a réaffirmé la disponibilité du président Faure Gnassingbé à poursuivre son appui à la transition malienne jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.
MM.Dussey et Diop ont également salué l’engagement renouvelé de la Cédéao à œuvrer pour la paix et la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à intensifier la lutte contre le terrorisme dont l’extension vers la côte du Golfe de guinée invite à redoubler de vigilance, à renforcer la coopération sous-régionale et à mutualiser les moyens interrégionaux au service de la sécurité collective.
Ils ont également pris note de l’appel lancé par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao à la communauté internationale à apporter l’assistance humanitaire aux populations affectées par le terrorisme et à soutenir le processus de Transition au Mali.
Ainsi, les deux ministres ont souligné la nécessité de réactiver le Groupe de Soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) après la levée des sanctions, en vue de mobiliser à nouveau les acteurs régionaux et internationaux, notamment les partenaires techniques et financiers, autour du processus de transition. FIN
Junior AUREL