Des acteurs de développement des communes 1 et 2 de Kpélé se sont retrouvés jeudi lors d’une causerie-débat à Adéta (environ 150 km au nord de Lomé), afin de réfléchir sur la problématique de la santé de l’hygiène menstruelle pour un véritable accompagnement des filles et femmes.
Cette rencontre – axée sur le thème « faisons de la menstruation une réalité normale de la vie » – est mise en œuvre dans le cadre du projet « Asidoanyi » (en éwé) ou les « menstruations » (en français).
Ce rendez-vous, initié par l’ONG Alliance Fraternelle Aide pour le Développement (AFAD), s’inscrit dans le cadre de la célébration en différé de la journée internationale de l’hygiène menstruelle, commémorée le 28 mai de chaque année.
La rencontre a pour objectif notamment de sensibiliser la population cible notamment les reines mères, les parents et les acteurs de développement des communes de Kpélé 1 et 2 sur l’hygiène menstruelle et le genre.
Au cours de la causerie, les participants ont pris connaissance de l’hygiène menstruelle et du genre transformateur. Ils ont aussi pris conscience d’un changement d’attitude et de comportement dans le suivi des filles et femmes dans leurs moments de menstrues. Ces acteurs ont aussi donné leurs avis sur la question des menstrues, celle du genre et émis des possibilités de changement pour un véritablement accompagnement des filles et femmes.
Selon Tomety Dovi (coordonnateur des projets/AFAD), cette rencontre vise surtout à inviter les reines mères, la chefferie, les dignitaires de kpele 1 et 2 à échanger et réfléchir sur la thématique afin d’amener le public à comprendre le caractère naturel de ce phénomène chez la femme.
Il est largement revenu sur la journée internationale de l’hygiène menstruelle, précisant que « Assidoanyi » est devenu un problème de santé publique.
Il a surtout attiré l’attention des responsables de santé au niveau mondial qui ont érigé une journée internationale célébrée le 28 mai de chaque année, afin d’amener acteurs et décideurs à réfléchir sur ce phénomène.
De son côté, Batché Apédo Komla (maire de Kpélé 1) a rappelé à l’assistance que la question sur l’hygiène menstruelle a toujours été un sujet tabou dans les sociétés.
Raison pour laquelle cette journée, a-t-il poursuivi, est instaurée pour rompre le silence, de diffuser des informations nécessaires aux jeunes filles et femmes sur l’hygiène menstruelle et de s’interroger sur la condition des femmes. FIN
De Kpalimé, Alex Edouh