Des secrétaires généraux des ministères, directeurs généraux, directeurs et chefs de services, chargés de programmes des agences du Système des Nations Unies (SNU) et coordonnateurs et points focaux des projets et programmes, ont entamé ce mercredi à Lomé, un atelier de planification stratégique du cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (CCDD 2023-2026), a constaté une journaliste de Savoir News.
Des représentants des organisations de la société civile et des organisations de personnes vivant avec un handicap et du secteur privé, prennent également part à cette rencontre de trois jours.
Ce conclave qui lance officiellement les travaux de définition du nouveau cadre de coopération entre le Togo et le SNU, vise à identifier les axes prioritaires de cette coopération pour la période 2023-2026 et de produire un cadre devant aboutir à des résultats concrets.
La décision de formulation d’un nouveau cadre de coopération vise à mieux aligner les interventions du SNU sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025, dans le contexte de la crise sanitaire due à la pandémie de la covid-19. Cette feuille de route gouvernementale fait la promotion de l’inclusion sociale, d’harmonie et de paix, de la création d’emplois et de la croissance économique ainsi que la consolidation de l’État.
Il s’agit donc durant les travaux, de s’accorder sur les défis de développement au Togo, d’identifier les vecteurs de changement pour accélérer les mutations souhaitées en lien avec les facteurs de blocage et les pesanteurs sociaux culturelles et d’adopter les critères de convergence à inclure dans le cadre de coopération pour favoriser l’impact des interventions du SNU et faciliter l’identification de programmes conjoint.
Déterminer les axes de coopération pour identifier des leviers à actionner
« Le principal outil pour les Nations Unies pour contribuer à la mise en œuvre des ODD est le document cadre de coopération pour le développement durable. C’est un document qui doit être orienté vers des résultats ancrés dans une approche genre et droits humains pour infléchir les indicateurs spécifiques pour les femmes, les jeunes (filles et garçons), les enfants, les personnes vivant avec handicap, et tous les groupes ayant des besoins spécifiques. C’est pourquoi l’exercice de ces trois prochains jours est important pour la détermination des axes de coopération et pour l’identification des leviers à actionner », a souligné Dr Fatoumata Tidiane Diallo, représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et coordonnatrice résidente par intérim du SNU.
Les participants à l’atelier auront à identifier les axes stratégiques du cadre de coopération 2023-2026, élaborer la théorie de changement du cadre de coopération et la matrice des résultats du cadre de coopération.
Ils auront également à relever les vecteurs de changement et d’accélération du Cadre de coopération et à plancher sur les critères de convergence et d’intégration des interventions pour une meilleure efficacité du SNU en vue de l’accélération de l’atteinte des ODD.
« La présente étape qui est ultime, consiste à effectuer une planification stratégique à partir des recommandations et des leçons apprises de l’évaluation finale anticipée du cadre de coopération, laquelle évaluation a révélé des résultats probants dans les domaines relatifs (i) à l’accès des jeunes et des femmes à l’emploi, (ii) à la lutte contre le changement climatique, (iii) à l’accès aux services financiers et aux marchés pour les jeunes et les femmes au Togo; (iv) à l’éducation; (v) à la santé, (vi) à la décentralisation, à la gouvernance et au développement local ; (vii) à la lutte contre les violences et enfin à l’accès à la justice », a précisé pour sa part Essohanam Edjeou (directeur de cabinet du ministère de la planification, du développement et de la coopération).
Trois options de coopération
Au terme du conclave, un choix sera fait parmi les trois options de coopération proposées au Togo.
La première option consiste à élaborer un cadre de coopération avec une matrice unique de résultats que toutes les agences du SNU sont appelées à utiliser. Dans cette option, aucun document de pays ne sera élaboré.
La deuxième option, consiste à disposer d’un cadre de coopération avec la possibilité que les agences du SNU élaborent leurs documents de programmes pays respectifs en transposant les effets du cadre de coopération.
La troisième option vise à avoir un cadre de coopération avec la possibilité que les agences du SNU élaborent leurs documents de programmes pays respectifs en transposant les effets du cadre de coopération et en y ajoutant d’autres effets qui concernent des activités non contenues dans ledit cadre de coopération.
« Le présent exercice de planification stratégique du nouveau cadre de coopération vient à point nommé au moment où le gouvernement multiplie les efforts dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. L’analyse du phénomène de terrorisme révèle qu’en plus de la solution militaire, il est nécessaire d’intensifier le déploiement des services sociaux de base, afin d’améliorer les conditions de vie des populations, renforcer la cohésion et la confiance avec lesdites populations », a indiqué M. Edjeou.
« Des consultations menées sur le terrain sous la conduite personnelle du chef de l’Etat ont permis de recueillir et de prioriser les besoins qui ont servi à élaborer le programme d’urgence pour la région des Savanes dont la mise en œuvre nécessite une mobilisation plus accrue des ressources et l’application des procédures d’urgence », a-t-il ajouté.
Rappelons que le cadre de coopération 2019-2023 entre le Togo et le SNU a été abrégé d’un an à la suite de la décision du comité de pilotage conjoint d’ajuster les projections et de réadapter les actions sur la base de la réorientation des priorités nationales du gouvernement togolais. FIN
Chrystelle MENSAH