Des présidents des Cours des comptes des États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se sont regroupés ce mardi à Lomé pour évaluer les systèmes de contrôle des comptes au sein de l’union.
Cette 23ème réunion a été officiellement ouverte par Sani Yaya (ministre togolais de l’économie et des finances).
Il s’agit d’une réunion annuelle statutaire qui regroupe entre autres, des présidents des Cours des comptes des États membres, ainsi que des conseillers à la Cour des comptes de l’UEMOA.
Selon le ministre togolais de l’économie et des finances, ces assises permettront également d’évaluer les systèmes de contrôle des comptes et des résultats des contrôles effectués durant l’exercice 2021.
« Elle sera aussi un cadre d’échanges d’expériences pratiques pour faire progresser la transparence dans la gestion des finances publiques au niveau de nos États. C’est pourquoi nous n’avons aucun doute que les conclusions qui en seront issues aideront les Cours des comptes nationales ainsi que celle de l’UEMOA à mieux remplir leurs missions en jouant un rôle plus déterminant dans le contrôle des finances publiques », a-t-il déclaré à l’ouverture des assises.
Notons que le Conseil des ministres de l’UEMOA avait adopté en 2009, de nouvelles directives dont celle portant loi de finances au sein de l’Union, qui introduit des innovations aussi bien pour les administrations que pour les institutions de contrôle externe que sont le Parlement et la Cour des comptes.
Selon les explications du ministre, les nouvelles dispositions consacrent le passage d’une logique de moyens à une logique de résultats avec l’introduction du Budget programme qui est désormais la nouvelle méthode de présentation, de spécialisation et de vote de crédits.
Un rapport annuel de performances (RAP), rendant compte des résultats obtenus, est désormais joint à tout projet de loi de règlement.
« Les réformes budgétaires apportées par l’UEMOA ainsi que l’élargissement des compétences des Cours des comptes nationales, rendent indispensable le renforcement des capacités de ces juridictions financières dans leur mission de contrôle de la gestion des finances publiques », a expliqué le ministre de l’économie et des finances.
Pour Kwamé Meyisso (conseiller à la Cour des comptes UEMOA), c’est dans le cadre des lois communautaires que tous les pays ont mis en place leur propre Cour des comptes.
« Ces Cours des comptes ont pour rôle d’assister les gouvernants, de les conseiller et d’œuvrer à ce qu’il y ait transparence et regain dans la gestion des fonds publics », a-t-il précisé.
Notons que le Togo a opté depuis 1992 pour la création d’une Cour des comptes à laquelle, la Constitution a conféré le statut d’institution de la République appartenant au pouvoir judiciaire, indépendant des pouvoirs exécutifs et législatifs. FIN
Ambroisine MEMEDE