Projet «Savanes Motaog»: De l’accompagnement à l’autonomisation des jeunes et femmes

Autorités locales lors d'un atelier

La Région des Savanes est une zone vulnérable. L’accès aux opportunités économiques, à la participation publique et politique des jeunes et des femmes est limité. Cette région est exposée à l’extrémisme violent. Face à la multiplication des conflits dans la sous-région, l’État togolais et les organisations de la société civile (OSC) initient des actions de renforcement de la résilience aux conflits dans les communautés.

Le projet «Savanes Motaog», qui signifie Jeunes et Femmes pour la cohésion sociale dans les savanes, est l’un des multiples projets et programmes en cours d’exécution pour la promotion de la cohésion sociale.

Lancé depuis novembre 2020, ce projet est initié par Plan International Togo en consortium avec Aide et Action Internationale, l’ONG Femme, Droit, Développement en Afrique (WiLDAF) et le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT). 

D’un coût total de 2.691.589 €, soit 1.765.566.588 CFA, ce projet a bénéficié d’un cofinancement de l’Union européenne (90% soit 2.422.888 € / 1.589.310.344 F.CFA) et de l’Agence Suédoise de Développement  International (SIDA) (10% soit 269.210 € / 176.590 184 F.CFA. Il est mis en œuvre dans les 7 préfectures, les 16 Communes et les 69 cantons de la région des Savanes. 

Son objectif est de renforcer la cohésion sociale dans la région des Savanes par la promotion des droits politiques et économiques des jeunes et des femmes, de renforcer les capacités de la société civile et les institutions de l’Etat au niveau local. 

Des journalistes et officiels lors d’un atelier de formation

Spécifiquement, il s’agit de promouvoir les droits économiques des jeunes filles/femmes et garçons/hommes vulnérables âgés de 15-35 ans, par un accès aux opportunités de formation et la facilitation de leur participation à la définition de priorités de développement au niveau local, de renforcer la participation des femmes à la vie politique et économique.

La cible bénéficiaire est donc constituée de 6200 jeunes filles/femmes et garçons/hommes vulnérables entre 15 et 35 ans dont 52% de filles/femmes, 5 OSC dont 4 de jeunes filles/femmes, 9.000 femmes de +35 ans membres de Groupes d’Épargne, 69 Comités de Développement (CCD/CVD), 70 Comités de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CC/PPLEV), 69 chefferies traditionnelles, 16 collectivités locales, 3 organisations religieuses et de 15 médias (dont 12 locaux).

Principales activités programmées

Au total 35 grandes activités programmées dont certaines sont réalisées et d’autres en cours. Il s’agit, entre autres, d’une étude de base, d’un diagnostic institutionnel, l’identification participative des bénéficiaires, la mise en place des groupes d’épargne, les renforcements des capacités et accompagnement des acteurs et bénéficiaires (Femmes, jeunes, OSC, autorités, médias…).

Il est aussi prévu des actions de plaidoyers, l’organisation des sensibilisations et dialogues/ fora communautaires, la promotion d’événements culturels, l’appui à l’élaboration des PDC, l’élaboration et validation d’un guide de fonctionnement des CCPLEV/CPPLEV.

Le projet prévoit aussi la mise en relation des acteurs (femmes et Institutions de Micro Finance ; média et collectivités), la cartographie des mécanismes locaux/régionaux/ nationaux de prévention de paix et le sous-évaluation etc.

Pour y arriver, Plan international Togo et ses partenaires ont adopté une approche intégrée, prenant en compte des composantes d’autonomisation économique et politique des jeunes et des femmes, le renforcement des OSC, une approche multisectorielle conjuguant les initiatives de prévention et de résolution des conflits avec l’éducation et le renforcement des capacités de la société civile y compris les associations de femmes et des jeunes.

Résultats capitalisables

Prévu pour s’achever en octobre 2024, le projet «Savanes Motaog» a enregistré plusieurs résultats durant les deux ans de mise en œuvre. On note, entre autres, la formation de 15 médias dont 12 locaux sur le genre et la stratégie de résolution de conflits, l’étude diagnostique et  le renforcement des CLPLEV de la région des Savanes. Le projet a permis la mise en place, la formation et l’accompagnement des groupes d’épargne (GE) de femmes de + 35 ans, la mise en place, formation et accompagnement des groupes d’épargne (GE) de Jeunes.

UN GE TODLE-NAN DE TCHANKOUNKOKONG (NAMARE) EN FORMATION

Il a également permis l’identification participative des bénéficiaires du projet, de mener une étude sur les métiers porteurs et innovants, la création, suivi et accompagnement des GE.

Des ateliers de formation ont été organisés au bénéficie des jeunes et des femmes sur les activités génératrices de revenus et en Développement de plans d’affaires (FoDA), des ateliers de renforcements de capacité des CLPLEV, des autorités locales et les organisation de la société civile (OSC) etc.

Des visites de terrain par le Comité de pilotage du projet (COPIL), le Diagnostic Organisationnel (DO) de 5 OSC locales et une évaluation à mi-parcours ont été aussi menées au cours de ces deux ans de mise en œuvre de ce projet.

Une équipe dynamique et disponible assure la mise en œuvre de ce projet dans la région des Savanes. Elle est composée de 29 personnes dont 18 animateurs, 1 chargé de projet, 2 superviseurs, 4 comptables, 2 chauffeurs, 1 chargé de suivi évaluation et une directrice du projet au nom de Mme Afiwa Amelessodji. Cette équipe est soutenue par un personnel d’appui et la coordination de Plan International Togo.

De Dapaong, Julien SAMA