Le département de géographie de l’Université de Lomé dispose désormais d’un Laboratoire de Télédétection Appliquée et de Géoinformatique (LTAG), la toute première dans la sous-région ouest-africaine.
Il s’agit d’un important outil qui permettra aux géographes et spécialistes des sciences connexes de fournir en temps réel, des informations utiles pour le développement durable du pays.
Le joyau a été inauguré jeudi à Lomé en présence des membres du gouvernement, des premiers responsables de l’Université de Lomé, des enseignants-chercheurs et des étudiants.
Construit sur une superficie de 480m2 et disposant de 4 bureaux et 2 salles de cours, ce Laboratoire dispose de rampes d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Il est également équipé en matériels informatiques, géomatiques et bureautiques de pointe et se veut un centre d’excellence pour le Togo.
Il est financé à plus de 170 millions de F.CFA par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre de son appui à la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) et à la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Ce laboratoire qui a pour objectif de promouvoir et développer les compétences dans le domaine de la géomatique (télédétection et SIG), vient combler les besoins en spécialistes de la géomatique pour répondre aux besoins actuels liés à l’aménagement du territoire et à la compréhension des phénomènes spatiaux.
« Lorsqu’on parle de laboratoire de télédétection appliquée et de géoinformatique, on fait allusion aux outils numériques appliqués aux thématiques géographiques qui permettent de repenser le développement durable. C’est un outil d’aide qu’utilisent les décideurs et les professionnels pour faire le diagnostic d’un phénomène ou des activités socio-économiques et analyser comme cela se doit, les causes de ces phénomènes pour prendre les bonnes décisions et de façon rapide pour éviter le drame », a expliqué Prof Kossiwa Zinsou épouse Klassou (enseignant-chercheur à l’Université de Lomé).
« Quand on parle de télédétection, on parle de satellite, on parle des nouvelles technologies, on parle de savoir, ce que regorge notre sous-sol en termes de richesses. Cette école nous permettra, j’en suis sûr, de faire la cartographie de la fertilité de nos sols et la cartographie de l’espace géographique. Ce laboratoire au-delà de son aspect purement technique et physique et axé sur l’ingénierie, pourra aussi aider les autres départements à pouvoir rêver notamment en médecine où la science et l’informatique sont aujourd’hui au cœur des innovations. Ce centre nous invite à rêver, rêver en couleur, rêver en profondeur parce qu’au-delà du rêve, jaillit la lumière », a renchéri Prof Majesté Ihou Watéba (ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche).
Pour sa part, le représentant résident du PNUD au Togo, Aliou Dia a souligné l’importance de l’implantation de ce laboratoire au Togo, un outil qui sans nul doute, va aider le pays dans beaucoup de domaines hormis l’aménagement du territoire.
« Ce joyau doit nous permettre d’améliorer notre compréhension du système terrestre. Les données, images et informations obtenues par satellites seront manipulées et analysées dans ce laboratoire et seront d’une grande utilité pour faire face à certains des principaux défis auxquels le Togo est confronté en matière de développement tels que la sécurité alimentaire, les risques de catastrophes, la prévention des crises humanitaires, le suivi des ressources naturels et la lutte contre la pauvreté », a-t-il précisé
« Il constitue un support important pour les enseignants et les étudiants. Il sera un cadre propice à l’innovation technologique, un pôle de développement d’applications utiles à l’émergence du Togo. Dans le contexte actuel de crise sécuritaire, ce laboratoire pourrait également servir d’outil efficace pour le positionnement et les interventions militaires pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Le champ d’utilisation de ce laboratoire est vaste », a-t-il ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH