Le général Damehame Yark, ministre de la sécurité et de la protection civile, a procédé jeudi à Pogno (extrême nord//commune de Kpendjal-Ouest 2) à la pose de la première pierre et au lancement des travaux de construction du poste frontalier de Pogno, séparant le Togo et le Burkina Faso, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Mme Abibatou Wane, cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Ghana, au Togo et au Bénin.
Douti Lardja (secrétaire général du ministère de l’administration territoriale), des autorités locales, administratives et traditionnelles de Kpendjal-Ouest, étaient également présents.
La construction de ce poste s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement des frontières Nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ».
Le projet est mis en œuvre l’OIM et financé par le Bureau International des stupéfiants et de l’application des lois (INL) du Département d’État des États-Unis d’Amérique.
Son objectif est d’améliorer la sécurité aux frontières terrestres en augmentant les capacités techniques et matérielles des agences de gestion des frontières pour répondre efficacement aux défis émergents tout en renforçant la résilience des communautés frontalières.
Cette infrastructure, dont les travaux dureront 6 mois à compter du début d’exécution, intégrera des fonctionnalités et équipements modernes de gestion des flux migratoires tels que le système d’information et d’analyse des données sur la migration (MIDAS).
L’ensemble de l’infrastructure sera bâti sur une superficie de 6.946 m2, le bâtiment lui-même va occuper 352 m2 et le parking 533 m2.
Aussi la fourniture d’équipements de patrouille et la construction d’installations d’eau à travers un forage photovoltaïque, d’assainissement et d’hygiène sont les autres aspects phares de ce projet de construction.
La concrétisation de ce joyau contribuera au meilleur contrôle des mouvements migratoires. Il assurera l’amélioration des mécanismes d’intervention d’urgence en matière de santé publique aux frontières, le renforcement de l’engagement et de la coopération avec les communautés frontalières et le renforcement de la coopération des agences des frontières.
Pour le ministre de la sécurité, la situation sécuritaire dans la sous-région ouest africaine est devenue un sujet de préoccupation majeure pour tous les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Ce poste rendra les migrations plus sûres et sécurisées dans ce contexte de sécurité particulièrement fébrile. L’ouvrage à réaliser, aura pour effet l’amélioration des conditions de travail du personnel administratif, le traitement des flux migratoires ainsi que les populations frontalières qui sont appelées à vaquer librement leurs préoccupations quotidiennes », a souligné le général Yark.
Mme Abibatou Wane a fait savoir que ce projet constitue le commencement d’un processus qui permettra à termes d’avoir, un poste frontalier bien bâti et équipé répondant aux normes internationales et permettant de réguler le flux migratoire dans la zone avec l’installation de l’application de gestion de flux migratoires (MIDAS). FIN
De Dapaong, Julien SAMA