Huit Casques bleus de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) ont été blessés jeudi dans l’explosion d’une mine dans la région de Tombouctou, en proie à des violences de groupes jihadistes, a annoncé l’ONU.
Les blessés font partie du contingent burkinabè de la Minusma, a précisé à l’AFP un responsable de l’ONU sous le couvert de l’anonymat.
« Une patrouille de sécurisation des Casques bleus a heurté une mine/engin explosif aujourd’hui vers 13h [autant en GMT] aux environs de Ber », à une cinquantaine de kilomètres de Tombouctou, a tweeté le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado. Les huit soldats de la paix ont été évacués, a-t-il ajouté.
En juin, quatre Casques bleus ont été tués par des engins explosifs, l’une des armes de prédilection des jihadistes contre la Minusma et les forces maliennes.
L’un d’entre eux est mort dimanche à Kidal. Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de la paix de l’ONU ayant subi le plus de pertes humaines. Des négociations sont actuellement menées pour renouveler son mandat.
Au total, 175 Casques bleus sont morts dans des actes hostiles au Mali.
Un récent rapport du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres note que la région de Tombouctou a connu un « calme relatif » ces tout derniers mois alors que le centre du pays continuait à subir un niveau élevé de violence et que la région dite des trois frontières avec le Niger et le Burkina Faso (nord-est) accusait une « importante détérioration » sécuritaire.
Le Mali a connu au cours du week-end un de ses pires carnages de civils, qui est aussi la dernière tuerie en date d’une série en cours à travers le Sahel. Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués par des jihadistes à Diallassagou et dans deux localités environnantes du centre du pays.
Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012. La propagation jihadiste a gagné le centre et les pays voisins. S’y ajoutent les violences intercommunautaires et à caractère criminel.
SOURCE : AFP