Les Évêques du Togo ont invité « chaque citoyen à prendre conscience de la réalité de la menace » de « l’extrémisme violent» et à être « vigilant ». C’était à l’issue de la 130è session ordinaire de la conférence des Évêques du Togo tenue du 14 au 17 juin à Lomé.
Dans un communiqué, les Évêques du Togo ont exprimé leur « reconnaissance aux autorités pour les structures déjà mises en place, afin de prévenir l’extrémisme violent, et d’assurer la sécurité des populations ».
« Face à l’inquiétude croissante suscitée par cette situation », les évêques ont « réfléchi aux contributions qu’ils pourraient apporter, en concertation avec les leaders des autres confessions religieuses ».
Ils ont exhorté « chaque citoyen à prendre conscience de la réalité de la menace et à être vigilant » et également « les jeunes à ne pas succomber à la tentation de se faire enrôler par les groupes extrémistes ».
Les Évêques ont « encouragé les dirigeants à poursuivre leurs efforts dans la lutte contre ce fléau et l’éradication de ces causes qui sont notamment les graves précarités, les injustices, les frustrations, la crise de confiance entre les civils et les militaires et entre les citoyens et l’État ».
A l’instar des pays de la sous-région ouest africaine, le Togo fait également face à la menace terroriste.
Huit soldats togolais ont été tués et 13 blessés dans une attaque terroriste dans la nuit du 9 au 10 mai dans le nord du pays.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les soldats togolais ont repoussé une nouvelle attaque terroriste dans le nord. Ils avaient déjà repoussé une attaque en novembre 2021.
Par ailleurs, les Évêques du Togo n’ont pas passé sous silence, la situation des enseignants licenciés pour grève « illégale » et des personnes détenues.
La question a été « abordée et prise à cœur par les Évêques ». Ils ont « échangé sur d’éventuelles démarches à entreprendre dans le sens d’une possible décrispation », souligne le communiqué. FIN
Junior AUREL