Les parents des enfants du Centre de développement des enfants et des jeunes (CDEJ) le Standard TG 0138 de l’Église des Assemblées de Dieu d’Amoussoukopé (localité située à 78 km à l’ouest de Lomé) ont été invités à prendre connaissance et à s’impliquer dans la lutte contre les pratiques néfastes qui portent atteinte aux droits et à l’épanouissement des enfants, lors d’une rencontre de sensibilisation le mercredi 15 juin à Amoussoukopé.
La séance a bénéficié de à l’appui technique et financier de Compassion internationale et s’inscrit dans le cadre de la journée de l’enfant africain célébrée chaque 16 juin.
L’édition de cette année est placée sous le thème « Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ».
L’objectif est de sensibiliser ces acteurs sur les pratiques, les leur faire connaître et renforcer leurs efforts et leur implication dans la lutte contre ces pratiques néfastes affectant le développement des enfants.
La rencontre a permis d’amener ces parents à renouveler leur engagement en faveur de la protection et de l’assistance aux enfants victimes de ces pratiques néfastes en organisant des activités allant dans ce sens pour l’épanouissement des enfants.
Yao Bernard Dotsèvi (membre du comité national des droits des enfants/CNE) a fait connaître aux parents des enfants, l’existence de ces pratiques et leur nature et appelé les parents à se focaliser sur les problèmes auxquels sont confrontés les enfants dans leur vie quotidienne à cause de ces pratiques néfastes, et d’évaluer la problématique en matière de protection et d’assistance des enfants victimes de ces pratiques néfastes.
Ce dernier a rappelé aux parents, les actions menées pour éliminer toutes les pratiques néfastes à l’épanouissement des enfants. Il s’agit dit-il de l’adoption de lois relatives à l’obligation de décourager toute coutume, tradition, pratiques culturelles ou religieuses incompatibles aux droits des enfants, la charte africaine des enfants, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples protocole de Maputo), l’Agenda 2063, les campagnes de l’UA, la déclaration d’Addis-Abeba, l’initiative Saleema, de même que les ODD.
Cette séance de sensibilisation a été suivie de débats, qui ont permis aux parents de mieux comprendre le phénomène et de prendre des engagements pour une lutte contre ces pratiques avilissantes.
M. Dotsèvi a convié les parents à prendre conscience de leur responsabilité dans l’éducation des enfants et de leur devenir. Il les a invités à reconnaître leurs parts de responsabilité et à s’impliquer davantage dans la lutte contre ces pratiques.
« Les enfants ont besoin de leur surveillance, de leurs conseils et ils veulent que leurs parents les guident, mais malheureusement ceux-ci ne sont toujours pas là lorsque les enfants ont besoin d’eux. Au niveau du CDEJ d’Amoussoukope, il est temps de tirer sur la sonnette d’alarme et d’inviter les parents à une prise de conscience », a souligné l’orateur.
Pour Hounzouké Komlan Djiwonou (coordinateur du CDEJ le standard TG 0138 d’Amoussoukopé), a émis le vœu que ces genres de pratiques soient réduites, voire éliminées.
Rappelons que les pratiques néfastes sont entre autres : les mariages d’enfants et les mariages forcés, les tests de virginité et les pratiques connexes, les restrictions alimentaires extrêmes, les ligatures, les cicatrices, le marquage au fer rouge/les marques tribales, les châtiments corporels, la lapidation, les rites d’initiation violents, les pratiques de veuvage, les accusations de sorcellerie, l’infanticide, l’inceste et les modifications corporelles effectuées à des fins de beauté ou pour favoriser le mariage des filles et des femmes. FIN
De Kpalimé, Alex Edouh