Nord du Burkina : Au moins six civils tués dans des attaques de jihadistes présumés

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Au moins six personnes ont été tuées samedi dans le nord du Burkina Faso, lors de plusieurs attaques attribuées à des jihadistes, ont affirmé dimanche à l’AFP des sources militaire et locale.

« Une attaque terroriste a coûté la vie à six civils à Alga », une localité située dans la province du Bam, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.

« Les terroristes venus en grand nombre ont attaqué le village de Boulounga et le site d’orpaillage de Alga », séparés d’un kilomètre, a expliqué un habitant joint par l’AFP, confirmant le même bilan.

« Ils ont incendié des maisons et pillé des biens sur le site d’orpaillage », évoquant également « au moins quatre blessés ». Selon cette même source, des habitants quittaient le village dimanche, vers la grande ville de Kaya à une centaine de kilomètres.

Selon une deuxième source sécuritaire, une autre « attaque meurtrière », a également eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Seytenga, toujours dans le nord du pays, près de la frontière nigérienne.

Cette attaque a fait « plusieurs victimes », a indiqué cette source sans donner de bilan précis. Là aussi, les populations de Seytenga ont fui vers Dori, l’autre grande ville du nord du Burkina Faso.

Un élu local, joint à Dori, a confirmé « l’arrivée massive de plus de 2.000 personnes dans la ville », assurant que « les autorités et les ressortissants sont à pieds d’oeuvre pour aménager un site d’accueil des déplacés ». Jeudi, la brigade territoriale de gendarmerie de Seytenga avait été la cible d’une attaque jihadiste coûtant la vie à onze gendarmes.

Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,9 million de déplacés.

Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré accusé d’être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa « priorité ».

Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait depuis face à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait quelque 200 morts, civils et militaires.

SOURCE : AFP