Universitaires, acteurs de l’éducation, de la santé et défenseurs des droits humains ont débuté ce mardi à Lomé, un conclave de trois jours qui aboutira à la validation de l’avant-projet de loi relative à la protection de l’apprenant contre les violences à caractère sexuel au Togo.
Le Togo enregistre environ 5.000 grossesses par an en milieu scolaire. Les cas de harcèlements sexuels répétés sont sans cesse croissant et l’avènement des réseaux sociaux n’a fait que populariser le phénomène malgré le cadre juridique déjà existant et visant à décourager les auteurs de ces actes.
Ces acteurs réunis ont donc pour mission de proposer des mesures pour prévenir le phénomène, proposer des solutions efficaces et durables de lutte pour renforcer l’arsenal juridique déjà existant en vue d’enrichir et valider cet avant-projet de loi visant à protéger et sécuriser l’apprenant sur son lieu d’éducation.
« Ce que nous voudrons à travers cet avant-projet de loi, c’est d’abord lui conférer un caractère assez inclusif et participatif. Les violences à caractère sexuel gangrènent le vivre ensemble, mettant en difficulté nos filles et nos garçons et donc il nous faut trouver des solutions adaptées », a indiqué Prof Dodji Kokoroko (ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat).
« Au-delà de la loi, tout ne sera pas réglé et donc il faudra une véritable révolution des mentalités et cette révolution des mentalités c’est par vous qu’elle se fera en conscientisant davantage les uns et les autres à changer de comportement », a-t-il ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH