L’Organisation pour l’alimentation et le Développement Local (OADEL) a dressé un bilan « satisfaisant » du projet « Soutien aux dynamiques de promotion des produits locaux (PPL) en Afrique de l’Ouest », lors d’un atelier vendredi à Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Au cours des 20 derniers mois, le projet PPL – porté par OADEL en partenariat avec l’association GRAD, basée en Suisse – a développé et soutenu la communication autour de six produits locaux : Riz étuvé, Fonio, Beurre de Karité, Soumbala, Choco Togo et Tanko Timati dans trois pays africains dont le Burkina Faso, le Mali et le Togo.
Cet atelier a pour objectif, la finalisation de l’évaluation des expériences de promotion des produits locaux dans ces trois pays d’Afrique de l’Ouest.
« C’est un projet qui a démarré suite à un atelier qui a eu lieu déjà en 2017 ici à Lomé. Il rassemblait une quarantaine de personnes qui sont des partenaires de l’association membre d’une plateforme souveraineté alimentaire à Genève. Suite à cet atelier, on a décidé de monter un projet pour voir comment on pouvait tester, imaginer la manière dont on pouvait promouvoir, soutenir les actions de promotion des produits locaux puisqu’il est ressorti de cet atelier quatre axes qui pouvaient renforcer et permettre la promotion des produits locaux », a rappelé Christophe Vadon (président du GRAD).
Selon lui, le premier axe, était de faire du plaidoyer, le second, de faire connaître et reconnaître les produits locaux par les consommateurs essentiellement les autorités, le troisième, de soutenir les unités de transformation financièrement pour qu’elles investissent et s’équipent, le quatrième, de donner la possibilité aux acteurs d’une filière ou d’une économie de se connaître et de s’organiser eux-mêmes.
Dans son intervention, Jean-Marie Koalga (chargé du Projet Promotion des Produits Locaux (PPL) en Afrique de l’Ouest, a souligné qu’ils ont fait le choix de travailler avec des coopératives féminines qui sont en milieu rural.
« Notre choix a porté sur sept coopératives féminines dont trois sur le Beurre de karité et quatre sur le Soumbala. Dans le cadre du projet, notre action a consisté à comprendre d’abord leurs réalités, leurs vécus, leurs difficultés, ce qui a nécessité une enquête de base. Ensuite, nous avons, avec ces coopératives, essayé de faire des cheminements qui nous ont conduits à pouvoir élaborer ce que nous appelons le plan +stratégique de marketing+ pour permettre que les produits soient développés à travers des activités et à être bien connus », a-t-il expliqué.
« Après deux ans, nous pouvons dire que la conclusion est +satisfaisante+, car nous avons pu amener ces coopératives à acquérir vraiment des compétences, à mieux comprendre la problématique et l’enjeu de la promotion des produits locaux. Une chose est d’avoir le produit et une autre aussi est de savoir comment le faire découvrir, comment le faire apprécier et comment le faire surtout consommer par ceux qui sont au niveau local ou qui sont intéressés par le produit », a-t-il précisé.
Pour sa part, Tata Ametoenyenou (directeur exécutif de OADEL) a aussi ajouté quelques mots sur la nécessité des produits alimentaires locaux : « Nous avons constaté que les produits alimentaires locaux connaissent un regain d’intérêt de la plupart des consommateurs et même de nos Etats. Mais ces produits locaux n’arrivent pas à s’imposer sur le marché face aux produits importés ».
Notons que l’Organisation pour l’alimentation et le Développement Local (OADEL) mène des actions depuis 2003 pour favoriser la consommation des produits locaux sur les territoires. FIN
Bernadette AYIBE