L’importation, la mise au point, la fabrication, le stockage et l’emploi des armes chimiques, ainsi que leur destruction au Togo, font désormais partie de la réglementation, un avant-projet de loi adopté mercredi par le Conseil des ministres. Le communiqué issu du Conseil indique que son adoption permettra au Togo de « lutter efficacement contre la prolifération des armes chimiques », source de « grave insécurité » à l’égard des populations, vu le contexte sécuritaire très délicat, autant dans notre sous-région que dans le monde.
Selon Christian Trimua (ministre des droits de l’homme), il y a des « personnes mal intentionnées » qui peuvent utiliser ces produits chimiques pour « fabriquer des armes » pour pouvoir faire des destructions massives.
« La loi votée aujourd’hui, vise à donner à l’autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques, les moyens de contrôler, de faire des inspections, de pouvoir également faire appel également au recours de l’organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques », a expliqué M. Trimua.
« Nous avons nous-mêmes été victimes. Nos soldats au Mali ont été victimes d’engins explosifs improvisés faits à base d’armes chimiques, de poudres chimiques, artisanalement fabriqués pour pouvoir piéger nos soldats … Nous les pleurons encore aujourd’hui », a déploré le ministre, soulignant que nous devons nous prévenir contre ces personnes.
Rappelons que le 8 décembre 2021, un convoi d’escorte du bataillon togolais dans la région de Mopti, a fait 7 morts et trois blessés graves. Le véhicule blindé de type Mamba MK7 a sauté sur la charge d’un engin explosif improvisé entre Douentza et Sévaré, dans la région de Bandiagara.
Selon les explications du ministre, le fait de se doter de cadre juridique permettra donc de protéger nos populations et aussi la sous-région, car ce sont des armes qui peuvent être utilisées à des fins destructrices.
« Ça ne veut pas dire que nous interdisons à certains industriels de notre pays, qui peuvent avoir besoin de certains composants chimiques, de les importer… Simplement, un cadre réglementaire fixe les conditions. Il y aura un contrôle sur toute la ligne », a précisé M. Trimua. FIN
Ambroisine MEMEDE
Voici l’intégralité du communiqué du Conseil des ministres