Alors qu’on réfléchit aux causes de l’incendie ayant emporté des bâtiments de l’ancien site l’ancien marché central de Kpalimé (120 Km de Lomé) la nuit du 24 au 24 mars dernier, un autre incendie d’origine inconnue a dévasté dans la nuit de dimanche une partie du marché de Hanoukopé, très fréquenté situé en plein cœur de Lomé.
Sur les lieux ce lundi matin, les femmes sinistrées étaient inconsolables. Le maire de la Commune Golfe 4, Jean Pierre Fabre, avait également fait un tour, afin d’apporter son soutien à ces femmes.
« Nous sommes venus témoigner notre solidarité et notre sympathie aux victimes de ces incendies. Et également pour leur dire, qu’en tant qu’autorité municipale, nous allons essayer de voir quelle contribution leur apporter pour les soulager de leurs peines », a déclaré M.Fabre.
Une situation identique a été déjà enregistrée début janvier 2022 : trois hangars du site provisoire du nouveau marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ravagés par les flammes.
A ces sinistres s’ajoutent la peur qu’ont vécue début janvier 2013, les populations de Lomé et de Kara : En l’espace de 48 heures, les grands marchés de Lomé et de Kara ont été dévastés par des flammes d’origine jusque-là inconnues, un sombre souvenir toujours dans les esprits.
Renforcer la sécurité, une solution
Face à la récurrence des incendies de marchés au Togo, il serait salutaire de miser sur les probables causes d’incendies généralement connues pour bâtir une stratégie de lutte préventive et investir dans la sensibilisation des usagers de ces marchés, tout en renforçant la sécurité autour desdits marchés.
Selon un petit micro-trottoir réalisé par la rédaction de l’Agence Savoir News, il ressort des interventions, l’idée de renforcer la sécurité dans les marchés.
« A l’allure où vont les choses, j’ai beaucoup peur. Nos marchés sont rapidement ravagés par des incendies. Et parfois difficilement, les sapeurs-pompiers arrivent à maîtriser les feux. Il faut simplement positionner des forces de l’ordre et de sécurité devant certains grands marchés du pays », propose Eddou Afigan, conducteur de taxi-moto.
« Des gendarmes ou policiers doivent se positionner devant certains marchés comme nous le voyons devant les banques. Et cette sécurité doit être assurée la nuit, car les incendies sont souvent déclarés les nuits », appuie Justine, revendeuse de pagne au marché de Hedzranawoé.
Pour Kossigan Hligo, agent de sécurité dans une société d’assurance, il faut une permanence des agents de sécurité devant ces marchés surtout les nuits.
A cela, il faut ajouter une campagne de sensibilisation des usagers des marchés : sensibilisation sur les installations électriques. Ils doivent débrancher tous les fils électriques de prises avant de fermer leurs magasins ou boutiques: s’assurer que les multiprises ne sont pas surchargées. Il est aussi important de vérifier l’état des appareils et machines utilisés au sein des marchés.
Ambroisine MEMEDE