Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique) a signé ce mercredi, un « arrêté portant mesures administratives et excluant du cadre des fonctionnaires de l’enseignement 137 enseignants désormais mis à la disposition de l’administration générale », a-t-il annoncé sur son compte twitter.
« Il s’agit, pour l’essentiel, d’agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations », a-t-il précisé.
Selon le ministre, « malgré les informations du gouvernement quant au défaut d’existence légale et de représentativité du regroupement se faisant appeler +Syndicat des Enseignants du Togo, SET+, les enseignants visés ont continué à afficher ostensiblement un mépris aux lois en vigueur dans notre pays ».
« Ces enseignants ont également continué à faire montre d’une attitude de défiance envers l’autorité de l’Etat. Ces mesures administratives sont sans préjudice des autres dispositions applicables en cas de préavis ou de grèves illicites », a poursuivi M.Bawara.
« Bien naturellement, nous demeurons disponibles et ouverts au dialogue avec tous les acteurs légalement constitués et nous réitérons la ferme volonté du gouvernement à poursuivre les efforts pour réformer et moderniser notre système éducatif », a souligné le ministre.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, « continuera sans relâche à agir pour répondre progressivement et durablement aux défis de ce secteur et aux préoccupations des acteurs dont les enseignants qui s’y dévouent admirablement ».
Les enseignants réunis au sein du SET ont appelé à une nouvelle grève de 72 heures, depuis mardi, malgré les sanctions brandies par le gouvernement depuis quelques jours, jugeant leur mouvement « illégal ».
Le gouvernement, a plusieurs fois précisé « qu’aucun syndicat professionnel légalement constitué n’est enregistré auprès des services compétents de l’État sous la dénomination » du SET, conformément aux lois et règlements en vigueur au Togo ». Les responsables du SET ont toujours estimé de leur côté, qu’ils sont bien en règle vis-à-vis des textes.
Les enseignants grévistes exigent notamment une prime mensuelle de logement (50.000 F.CFA au moins) pour tout enseignant sans distinction en référence à la réforme de l’enseignement de 1975 et une prime annuelle d’éloignement (minimum 300 F.CFA/kilomètre).
Ils réclament également une allocation de mutation (100.000 F minimum pour les interrégionales et 60.000 F pour les intra-régionales).
Notons que des appels à la grève du SET interviennent au lendemain d’un « mémorandum d’entente » signé par le gouvernement et des acteurs du secteur de l’éducation, document en six points dont la « gratification exceptionnelle » d’un montant de 5 milliards de F.CFA à allouer aux enseignants sur une période de 5 ans.
Le document prévoit également une trêve sociale correspondant aux années de mise en œuvre de la gratification et un fonds national de soutien à l’éducation. FIN
Junior AUREL