Mme Sandra Johnson (ministre, secrétaire générale de la présidence de la République togolaise) a lancé un « appel pressant » aux partenaires pour l’annulation de la dette des États africains, lors de la réunion ministérielle de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 8) tenue les 26 et 27 mars.
Cette rencontre virtuelle, a connu la participation du Japon, des pays africains et des partenaires au développement notamment le secteur privé, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, le Bureau du Conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique et la Commission de l’Union africaine.
Elle a été co-présidée par le ministre japonais des Affaires étrangères, Hayashi Yoshimasa et la ministre sénégalaise des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.
Cette réunion ministérielle visait notamment à discuter des défis de développement de l’Afrique dans le contexte de la crise sanitaire.
Plusieurs thèmes ont meublé les discussions: «Atteindre une croissance durable et inclusive avec une réduction des inégalités économiques» et «Parvenir à une société durable et résiliente fondée sur la sécurité humaine/Construire une paix et une stabilité durables en soutenant les propres efforts de l’Afrique».
Mme Sandra Johnson, qui a représenté le Togo, a axé son intervention sur la croissance durable, les effets des crises sécuritaires et sanitaires sur les flux de financement, la dette intérieure et la mobilisation des ressources en Afrique.
Elle a mis un accent particulier sur la problématique préoccupante de l’attente d’une croissance durable et inclusive dans le monde et la réduction des inégalités surtout sur le continent africain.
A cet égard, la ministre a rappelé les diverses initiatives prises par les États en vue de relever les défis dans les secteurs du commerce intra-africain, agro-industriel, énergétique, de la paix et la sécurité.
Mme Johnson a évoqué en outre les crises sécuritaires et sanitaires qui ont entrainé une augmentation de la dette et réduit de manière drastique les flux de financement vers les pays africains alors que ceux-ci en ont crucialement besoin pour réagir efficacement et financer leurs investissements.
A ce sujet, elle a plaidé pour l’annulation de la dette intérieure et la mobilisation des partenaires au développement en vue de relancer l’économie africaine post-Covid-19.
« Je voudrais lancer un appel pressant à l’ensemble de nos partenaires en vue de renforcer au-delà d’une éventuelle suspension de la dette, toute initiative visant l’annulation de la dette de nos États », a-t-elle martelé.
« En outre, une attention particulière devrait être également accordée à la problématique de la dette intérieure avec la possibilité d’apporter un soutien à sa convertibilité en une dette soutenable et à plus longue maturité », a-t-elle souligné.
‘Soutenir la relance des économies africaines’
C’est aussi le lieu, a poursuivi la ministre, « de solliciter une fois encore la mobilisation des partenaires à travers la réallocation des Droits de Tirages Spéciaux (DTS) pour soutenir la relance des économies africaines ».
Mme Johnson a également mis en relief l’importance du secteur privé dans la mobilisation des ressources et souligné la priorité qu’accorde le Togo à l’amélioration du climat des affaires, avant de partager avec ses pairs du Japon, du continent et les représentants des partenaires présents, les récents efforts consentis par le Togo pour l’amélioration continue de l’environnement des affaires.
Notons que ces derniers mois, le Togo a réalisé de bonnes performances comme l’indique le rapport 2021 du Baromètre du Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN) dans lequel le pays occupe le premier rang dans la sous-région ouest africaine et le troisième sur le continent.
En rappel, la Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD) est un cadre d’échanges et de dialogues politiques entre les dirigeants africains et japonais et leurs partenaires. Il se tient tous les trois ans depuis 1993.
La dernière édition qui s’est déroulée en août 2019 à Yokohama au Japon a été marquée par l’adoption d’un Plan d’action décliné en trois piliers à savoir l’accélération de la transformation économique et l’amélioration de l’environnement des affaires par l’innovation et à la préparation du secteur privé, la consolidation d’une société durable et résiliente et le renforcement de la paix et de la stabilité.
La réunion des Chefs d’Etat de la TICAD 8 se tiendra les 27 et 28 août 2022 en Tunisie. FIN
Savoir News avec le site de la présidence togolaise