La société Ni Rajout a procédé, samedi dernier au siège de l’agence Ora Com à Lomé, au lancement de la gamme de ses produits Malim. Ces nouveaux produits qui valorisent et modernisent les boissons traditionnelles permettront à la population de consommer locale.
Dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, la société Ni Rajout, engagée dans l’entreprenariat agricole féminin, a mis sur le marché national et international la nouvelle gamme de ses produits Malim.
Ces produits sont une nouvelle version modernisée de la boisson traditionnelle togolaise «Tchoukoutou».
En effet, selon les promoteurs, Malim qui signifie en langue Kabiyè «Mon eau» ou «Ma Boisson», a été brassée avec fidélité, selon une technique ancestrale transmise aux femmes du septentrion de génération en génération. Bière traditionnelle fabriquée à base de sorgho, Malim se présente sous deux gammes différentes.
La première, la plus connue est indéniablement le «Tchoukoutou», avec une teneur d’alcool de 4 %, forte et supportable. La seconde gamme «Awoula» plus soft et non alcoolisée est essentiellement destinée aux femmes, aux enfants et à toute personne qui n’a pas envie de se frotter avec l’alcool.
Ces produits sont vendus sur toute l’étendue du territoire au prix unique de 400 F CFA la bouteille et 9.000 F CFA le carton de vingt-quatre bouteilles.
Ainsi, le «Tchoukoutou» traditionnel qui souffrait au bout de deux ou trois jours, peut voir sa conservation prolongée d’un ou de deux ans, grâce à une technique originale de fermentation du sorgho rouge, germé et cuit dans l’eau. Brassée par l’unité de transformation agricole Ni Rajout, les produits Malim en version alcoolisée et non alcoolisée se positionnent, de l’avis des promoteurs, comme une alternative quand on a parcouru le monde des boissons et qu’une forte envie de retour aux sources prend agréablement le consommateur.
Selon eux, à l’heure où la mondialisation et les nombreuses et grandes marques de boissons s’invitent sur les tables lors des occasions de détente et de grandes réjouissances, le Togo, à travers ses braves et valeureuses femmes, a choisi l’authenticité pour étancher la soif et procurer du plaisir aux consommateurs.
Adapter la technique ancestrale de production aux besoins de la modernisation
Selon la directrice de la société Ni Rajout, Mme Elise Lemou, la production des boissons Malim, a été un long processus au cours duquel, l’équipe des femmes qui travaillent à l’unité de production a fait preuve de patience, de travail ardu et d’ingéniosité.
Elle a souligné qu’il leur a fallu d’abord s’approprier entièrement la technique ancestrale de production de la boisson, avant de l’adapter aux besoins de la modernisation, à travers la conservation et la mise en bouteille.
«Nous avons fait face à plusieurs difficultés liées, non seulement au financement, mais aussi et surtout à la recherche de la qualité. Mais, j’ai eu la chance d’être accompagnée et soutenue par des institutions et des experts dans la transformation des produits bio. J’ai suivi à cet effet, plusieurs formations, notamment au Mali, au Ghana, au Burkina Faso, au Niger et au Canada. J’ai aussi bénéficié du soutien de la GIZ-Togo et du gouvernement togolais», a-t-elle expliqué.
Pour elle, l’unité de transformation des produits Ni Rajout tient à la qualité de ses produits qui sont soumis au contrôle de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA).
«Très hygiénique, la mise en bouteille des produits Malim offre, au-delà du rafraîchissement, une garantie de bonne santé aux consommateurs», a-t-elle conclu. FIN
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA (Togo Presse)