Le gouvernement togolais et les différents acteurs du secteur de l’éducation ont signé ce jeudi à Lomé, un « mémorandum d’entente », document en six points dont la « gratification exceptionnelle » d’un montant de 5 milliards de F.CFA à allouer aux enseignants sur une période de 5 ans.
Tous les acteurs du secteur de l’éducation et le gouvernement – représenté par les ministres Gilbert Bawara (fonction publique, du travail et du dialogue social) et Prof Dodzi Komla Kokoroko (enseignements primaire, secondaire et technique) ont signé ce document devant les caméras des médias.
Outre cette gratification, le mémorandum prévoit également un fonds national de soutien à l’éducation.
La « gratification exceptionnelle » avait été vivement réclamée par les enseignants réunis au sein de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN), situation ayant entraîné le débrayage dans le secteur de l’éducation en novembre dernier.
Cette situation avait même créé de tension entre les enseignants-grévistes et le gouvernement représenté les ministres de la fonction publique et des enseignements primaire, secondaire et technique.
Ce crédit exceptionnel de 5 milliards « permettra d’améliorer dans des proportions substantielles et significatives, le traitement des enseignants sur toute la période concernée, de démontrer un esprit de cohésion et de solidarité envers les enseignants volontaires officiant dans les établissements scolaires publics et envers l’enseignement confessionnel à travers l’accroissement de l’aide que l’État apporte à ce dernier », a souligné Gilbert Bawara.
« Tous, nous avons démontré, une fois de plus, que lorsque l’intérêt général et une cause commune l’exigent, nous pouvons faire preuve de dépassement et d’abnégation, et avoir une attitude et un esprit de responsabilité », a-t-il précisé.
« C’est le lieu pour nous de réitérer au chef de l’État, notre sentiment de gratitude, pour la constante et bienveillante attention qu’il a toujours manifestée à la question du redressement de notre système éducatif, pour l’intérêt particulier qu’il porte à la situation des personnels et des acteurs qui œuvrent dans ce secteur primordial de la vie nationale », a-t-il poursuivi.
« Il n’a cessé de suivre personnellement l’état d’avancement de nos discussions et de nous donner de judicieuses orientations en nous demandant d’agir constamment dans un esprit de dialogue et le souci de la préservation d’un climat de paix, la protection des apprenants et la sauvegarde de leurs droits et intérêts, la modernisation de notre système éducation », a ajouté le ministre.
Le « mémorandum d’entente » a été rédigé, au lendemain de la remise du rapport le 30 décembre au gouvernement par le comité de suivi et d’évaluation du protocole d’accord du 19 avril 2018, relatif au secteur de l’éducation.
« Ce mémorandum d’entente est une étape pour avancer ensemble dans la confiance, afin de relever les défis qui sont liés à l’éducation. Je me réjouis du travail qui a été fait. Cela a été un moment pour faire le point sur le protocole d’accord de 2018, pour noter les avancées, mais en même temps, nommer les défis et faire des propositions. Nous avons tous travaillé pour que notre système éducatif, dans tous les efforts de renouveau en cours, nous puissions prôner une certaine paix pour que les apprenants accèdent effectivement à l’éducation et que des enseignants aussi, puissent avoir des conditions de vie qui s’améliorent progressivement », a salué Père Pierre Marie Charnel Affognon (représentant de l’enseignement confessionnel catholique et protestant).
« Nous espérons que la gratification exceptionnelle va se traduire en devise, qui rentrera dans les poches des camarades travailleurs de l’éducation. C’est tout une joie pour nous », s’est réjoui Kofi Kanitom, coordonnateur de la Fédération des syndicats des enseignants du Togo (FESET).
« Nous avons accueilli favorablement ce mémorandum d’entente. Nous avons participé aux discussions et aux échanges qui ont conduit à la signature de ce document. C’est le signe vivant de la bonne volonté de l’État d’apporter un grand changement dans le système éducatif », a renchéri Eyessi, représentant de la Coalition Nationale Togolaise pour l’Éducation Pour Tous (CNT-EPT). FIN
Junior AUREL