Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) ne compte plus passer sous silence les abus sexuels exercés sur les femmes en milieu hospitalo-universitaire et encourage les victimes à dénoncer les auteurs de ces actes.
En effet, depuis le 8 février dernier, le SYNPHOT avait levé le voile sur des cas de harcèlement sexuel, de violences sexuels et même de viols dont sont victimes les femmes dans le secteur de la santé.
Le plus puissant Syndicat des professionnels de la santé a donc saisi l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, pour aborder encore une fois le sujet avec près de 400 femmes au cours d’une journée de réflexion avec pour thème : « Lutte contre le harcèlement sexuel et la violence en milieu hospitalier ».
« Aujourd’hui, c’est un peu comme l’apothéose du 8 mars avec cette grande journée de réflexion dans le marché moderne de Cacavéli où nous avons rassemblé environ 400 femmes pour discuter sur le sujet avec des panels assez intéressants », a confié Dr Gilbert Tsolenyanou, secrétaire général du SYNPHOT.
« Les gens savent aujourd’hui que la lumière est faite sur cet aspect que nous occultions avant. Le silence existait, maintenant nous avons le courage de briser le silence et de dire aux gens qui se livrent à de pareils faits que vous êtes sous le feu des projecteurs, faites attention, ne recommencez plus parce que nous avons mis des mécanismes en place pour que les victimes puissent se plaindre avec le soutien aujourd’hui des juristes», a-t-il averti.
«Nous pensons que des actes seront posés pour dissuader dorénavant toute personne qui serait tenté de harceler, de violenter et de violer des femmes, agents de santé », a ajouté Dr Tsolenyanou.
Rappelons que le SYNPHOT avait révélé que dans certains cas, des faveurs sexuelles étaient demandées en contrepartie des offres de stages, des notes ou même des affectations. FIN
Chrystelle MENSAH