Le Togo organisera une campagne de vaccination de rattrapage contre la poliomyélite du 24 au 26 février au profit des enfants de 3 à 6 ans.
Cette campagne vise à permettre à cette catégorie d’enfants qui n’a pas bénéficié du vaccin antipoliomyélitique, de se rattraper afin de ne plus constituer une cible pour la maladie.
Au moins 763.081 enfants sont concernés par cette vaccination. Ainsi, 804.235 doses de vaccins sont mises à disposition pour atteindre au moins 95% de la cible.
Au total, 1.298 agents vaccinateurs et 260 superviseurs d’équipe seront répartis aussi bien dans les formations sanitaires qu’au sein des communautés, afin d’assurer une bonne réussite de cette campagne sanitaire.
Selon Dr Amévégbé Bocco (chef de la Division de l’Immunisation au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins), l’OMS a recommandé aux États de renoncer au vaccin antipoliomyélitique oral trivalent (VPO) au profit du VPI jugé plus efficace contre les trois souches du virus responsables de cette maladie. Mais, le Togo n’a pas pu honorer son engagement à cause d’une pénurie du nouveau vaccin sur le marché, ce qui a entraîné la non vaccination des enfants nés entre le 18 avril 2016 et le 31 août 2019.
« C’est dans cette cohorte qu’en 2020, 18 cas de poliomyélite ont été enregistrés », a-t-il précisé.
Le vaccin contre la poliomyélite est bien différent de celui contre la covid-19, a de son côté précisé Dr Kokou Wotobé (secrétaire général du ministère en charge de la santé), avant d’inviter les parents à faire vacciner leurs enfants, afin de les protéger contre la polio.
Cette campagne de rattrapage est « nécessaire pour protéger ce groupe d’enfants contre la morbidité et la mortalité liées à la poliomyélite », a appuyé Dr Hilaire Ouédraogo (point focal du renforcement du système de santé à la représentation de l’OMS au Togo).
Notons que la poliomyélite est une maladie virale extrêmement infectieuse qui touche en grande partie les enfants âgés de moins de 5 ans, selon OMS.
Le virus se transmet d’une personne à l’autre principalement par voie féco orale. Moins fréquemment, il peut être véhiculé par un support ordinaire (par exemple, de l’eau ou des aliments contaminés). Il se multiplie dans l’intestin, d’où il peut envahir le système nerveux et entraîner une paralysie.
En 2020, l’Afrique a été reconnue par l’OMS comme le continent ayant éliminé le poliovirus sauvage. FIN
Chrystelle MENSAH