Les membres du Comité régional transfrontalier d’alerte précoce (CTRAP) des conflits communautaires, des risques de radicalisation d’extrémisme violent ont entamé ce lundi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé) un atelier de deux jours de structuration dudit comité et de formation sur l’élaboration et la mise en œuvre de stratégie opérationnelle d’alerte précoce.
Cette formation est une initiative du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’Organisation internationale pour les Migration (OIM), en collaboration avec le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV).
Elle s’inscrit dans le cadre du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo ».
C’est aussi dans le cadre de la structuration de ce comité qui a pour mission d’interagir avec les comités du Bénin et du Burkina en vue d’échanger les informations et de gérer de manière anticipative, les effets néfastes du phénomène de l’extrémisme violent. Ce comité est composé de 15 membres, désignés au sein des comités préfectoraux des préfectures de Cinkassé, Kpendjal, Kpendjal-Ouest, Oti-Sud et Tône.
L’objectif de l’atelier est d’élaborer et d’adapter les modalités de fonctionnement du CTRAP et de le doter de stratégie opérationnelle.
Il est aussi question d’élaborer et adapter le cahier de charges, le règlement intérieur et le plan d’action du comité.
Il s’agit également de renforcer les capacités des membres de ce comité mis en place en octobre 2020 sur le système d’alerte précoce des risques de radicalisation et d’extrémisme violent.
Les participants suivront au cours de la formation, deux communications à savoir : « Menaces extrémistes violents au nord Togo : rôles et responsabilités du comité transfrontalier d’alerte précoce » et « Notions techniques d’élaboration du cahier de charges et de plan d’action d’une organisation ».
A travers des travaux en commission, ils plancheront sur la structuration et fonctionnement du CTRAP, son plan d’action et le système digital de collectes d’informations sur l’extrémisme violent dans les zones frontalières.
Selon Esso Pirénéwè (secrétaire général de la préfecture de Tône), « le gouvernement a pris à bras le corps les risques de l’extrémisme violent et a mis sur pied des comités de prévention sur le plan national, préfectoral et cantonal. Le personnel chargé de collecter les informations et de les faire remonter le plutôt possible est affecté dans chaque préfecture ».
Il a, à ce titre, remercié le gouvernement pour cette initiative.
M. Esso a aussi exprimé sa gratitude au PNUD et à l’OIM pour leur appui technique et financier qui permet au gouvernement de mettre en œuvre toutes les actions prévues dans le cadre du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV).
A entendre le chef département communication au secrétariat permanent du CIPLEV, représentant du ministre de la sécurité Dr. Katelewena Bayauma, la situation sécuritaire dans la sous-région s’est dégradée ces derniers temps surtout avec les attentats qui secouent le Burkina Faso et au nord du Bénin sans oublier le nord du Togo.
Cette situation est très inquiétante avec l’avancée et l’expansion des bandes organisées vers les pays côtiers dont le Togo.
Selon lui, cette formation vient renforcer les capacités des membres du CRTAP dans l’exercice de leur fonction qui est de lutter efficacement, de prévenir et de détecter les risques liés à l’extrémisme violent. FIN
De Dapaong, Julien SAMA