Des travailleurs sociaux et journalistes ont été formés vendredi à Lomé sur la justice juvénile et la protection des enfants, une initiative du Centre Kékéli, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
La formation a été animée par Dr Ousmane Diarra et Joël Yélouassi, tous envoyés du Bureau international des droits de l’enfant, suite à la visite d’une délégation de l’IBCR qui a permis d’analyser le contexte de la protection des droits de l’enfant au Togo, s’informer sur les difficultés que rencontre le centre en la matière et aussi, recueillir leurs doléances.
Selon Christian Talmanta (chargé des programmes au centre Kékéli), le centre bénéficie de l’expertise de deux coopérants envoyés par l’IBCR (Le bureau international des droits de l’enfant) qui, dans le cadre de cette formation, interviennent pour renforcer les capacités des travailleurs sociaux et journalistes sur la justice juvénile, la protection des droits de l’enfant, avec l’approche de l’IBCR. Cette formation nous permettra non seulement d’actualiser nos connaissances en la matière, mais aussi de mettre nos programmes à niveau.
« Le système de protection de l’enfant évolue et donc, il y a ce besoin d’être formé sur la question du système de protection de l’enfant. A cela, il faut ajouter le fait que l’équipe Kékéli est assez dynamique et évolue. Il y a des départs et de nouveaux arrivants, il est donc important de mettre à jour les connaissances », a expliqué Christian Talmanta (chargé de programmes au centre Kékéli).
Les communications ont porté sur le système de protection des droits de l’enfant, le cadre juridique, avec l’approche d’IBCR (Bureau international des droits de l’enfant), la justice juvénile, la protection de l’enfant en conflit avec la loi.
Selon Dr Diarra, la protection de l’enfant fait partie intégrante du processus de développement
« La protection de l’enfant se résume au respect de ses droits : garantir les besoins fondamentaux de l’enfant, soutenir son développement intellectuel, physique, spirituel…, préserver sa santé, sa sécurité, son éducation et sa moralité ».
« L’enfant est une personne complète et inachevée -qui a besoin de se développer, mais ce développement ne peut se faire que dans de bonnes conditions-. Il faut donc placer l’enfant au centre des actions et créer un environnement qui favorise la protection de ses droits »
Pour Joel Yélouassi, les médias ont aussi un grand rôle à jouer dans la protection des droits de l’enfant.
« Il est important de protéger les enfants dans les médias. Obtenir la permission de l’enfant ou du tuteur avant de prendre sa photo, prendre l’image de dos et dans la pénombre, afin d’éviter des problèmes. Il faut prendre des images qui respectent la dignité », a-t-il expliqué
Ce dernier a insisté sur la nécessité de prendre des images qui respectent la dignité des enfants et de les prendre de dos afin d’éviter d’avoir recours à la technique qui consiste à flouter le visage des enfants, car il y a aujourd’hui des applications qui aident à déflouter les images. FIN
Ambroisine MEMEDE