Le chef de l’État togolais Faure Essozimna Gnassingbé et ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) se sont réunis jeudi à Accra au Ghana en session extraordinaire consacrée notamment aux récentes évolutions politiques intervenues au Burkina Faso. Ils se sont également penchés sur la situation en Guinée et au Mali.
Les dirigeants de la sous-région ont examiné les rapports de missions des chefs d’Etat-major des armées et des ministres des Affaires étrangères de la Cédéao à Ouagadougou suite aux décisions du dernier sommet extraordinaire du 28 janvier 2022.
La Conférence a décidé d’accompagner le Burkina Faso pour une sortie de crise et un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la stabilité et la paix sociale, elle a invité les autorités burkinabè à mettre en place les organes de la Transition et à adopter un calendrier électoral.
S’agissant du Mali et de la Guinée, les chefs d’Etat, après avoir examiné la situation qui prévaut dans les deux pays, ont invité les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la Cédéao afin de permettre la levée progressive des sanctions.
L’organisation sous-régionale a réitéré sa disponibilité à travailler de concert avec l’Union africaine et les Nations Unies, en vue d’apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali dans la mise en œuvre d’un calendrier électoral acceptable.
La Conférence a exprimé sa vive préoccupation face aux cas de violation de l’ordre constitutionnel dans la région.
La Cédéao a réaffirmé par conséquent son engagement à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans la région, et instruit la Commission à accélérer la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et des textes connexes.
Notons que ce sommet s’est tenu, après la visite à Ouagadougou de deux délégations – chefs d’état-major puis ministres de la région – qui ont rencontré le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Lundi dernier, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey avait salué l’attitude des nouveaux dirigeants du Burkina Faso affirmant qu’ils sont « très ouverts aux suggestions et aux propositions » qui ont été faites par l’organisation sous-régionale. FIN
Savoir News